18 octobre 2015
Aucun
- À l’exception de Thomas Mulcair, aucun des autres chefs n’ont répondu à l’invitation de la mairesse [...]
(Julien Arsenault, PC, dans le site du Devoir, le 17 octobre 2015 à 16 h 55.)
À l’exception de Thomas Mulcair, aucun des autres chefs n’a répondu à l’invitation de la mairesse [...]
Line Gingras
Québec
« Duceppe est confiant que [sic] le Bloc aura la balance du pouvoir [sic] » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/452878/elections...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:31 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 octobre 2015
Comme si
Comme si rien n'était, comme si de rien n'était.
- C'est une chose de peut-être vouloir tuer, c'en est une autre de se préoccuper de sourire comme si rien n'était.
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 2 octobre 2015.)
On dit comme si rien n'était arrivé, mais comme si de rien n'était, locution adverbiale qui signifie, selon le Petit Robert, « en agissant comme si rien ne s'était passé; en affectant l'innocence, l'indifférence, l'oubli » :
Peu après, toute la famille se mettait à table comme si de rien n'était. (P. Besson dans le Petit Robert, à l'article « rien ».)
Il fallait écrire :
C'est une chose de peut-être vouloir tuer, c'en est une autre de se préoccuper de sourire comme si de rien n'était.
La faute semble fréquente; on peut trouver une mise en garde dans le Hanse-Blampain (j'ai la quatrième édition), à l'article « rien ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« L'obsession » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/my...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:36 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 octobre 2015
Se succéder sur le conseil d'administration
Être sur un comité, être sur un conseil; siéger sur un comité, siéger sur un conseil; se succéder sur un comité, se succéder sur un conseil; emploi des prépositions; grammaire française; syntaxe du français; anglicisme; calque de l'anglais.
- [...] mais se sont succédé sur son conseil d’administration des personnalités politiques aussi importantes que [...]
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 3 octobre 2015.)
Les constructions du genre être sur un comité ou siéger sur un conseil sont des calques de l'anglais; on peut voir à ce sujet, entre autres, le Multidictionnaire et la Banque de dépannage linguistique. Il faut dire plutôt, par exemple, siéger à un conseil, faire partie d'un conseil, être membre d'un comité, être à un comité. (J'ai déjà abordé la question ici.)
De même, j'emploierais la préposition à dans le passage à l'étude :
[...] mais se sont succédé à son conseil d’administration des personnalités politiques aussi importantes que [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« L'Allemagne égratignée » : http://www.ledevoir.com/international/europe/451647/de-vo...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:40 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 octobre 2015
Rendre possible des enquêtes
- Pensez à la création de cette brigade qui serait créée à la Commission des droits de la personne pour recevoir et analyser les dénonciations anonymes avant même la diffusion d’un prétendu discours.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 24 septembre 2015.)
Pensez à la création de cette brigade qui serait formée [ou constituée] à la Commission des droits de la personne pour recevoir et analyser les dénonciations anonymes avant même la diffusion d’un prétendu discours [haineux].
- La pente est glissante. Tellement qu’un député libéral, Sébastien Proulx, est allé en commission jusqu’à lancer l’idée de rendre possible des enquêtes sur les « conversations privées »!
Il s'agirait de rendre des enquêtes possibles; l'attribut du complément d'objet direct doit s'accorder avec ce complément :
La pente est glissante. Tellement qu’un député libéral, Sébastien Proulx, est allé en commission jusqu’à lancer l’idée de rendre possibles des enquêtes sur les « conversations privées »!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« 59 problèmes » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/450828/le-monde-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:05 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 octobre 2015
Préoccupé à passer ses lignes
Préoccupé à ou de + infinitif; préoccupé à faire quelque chose, préoccupé de faire quelque chose; grammaire française; syntaxe du français.
- [...] a lancé M. Trudeau devant un Stephen Harper impassible, plus préoccupé à passer ses lignes en anglais et en français qu'à débattre avec ses deux rivaux.
(Vincent Marissal, dans La Presse du 2 octobre 2015.)
D'après le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé, on est préoccupé de faire quelque chose :
Il lésinait misérablement, préoccupé sans cesse de ne pas gâcher de la toile, ni d'employer trop de couleurs. (Gide dans le Grand Robert, à l'article « lésiner ».)
Une coterie beaucoup plus préoccupée de faire prévaloir ses idées et surtout ses intérêts, que de sauvegarder les intérêts de tous. (Viollet-le-Duc, dans le Trésor.)
Elles semblaient surtout préoccupées d'échapper à la médiocrité de la province. (Vailland, dans le Trésor.)
Un cuistre imbécile et hypocrite, uniquement préoccupé de sauver son gagne-pain et de plaire à son maître. (Guéhenno dans le Trésor, à l'article « cuistre ».)
Un jeune homme plus souple, plus habile, plus préoccupé de se gagner la bonne opinion de son milieu social [...] (Larbaud dans le Trésor, à l'article « gagner ».)
Il fallait écrire :
[...] a lancé M. Trudeau devant un Stephen Harper impassible, plus préoccupé de passer ses lignes en anglais et en français que de débattre avec ses deux rivaux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Justin Trudeau, victoire aux points » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
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01:15 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 octobre 2015
Il l'a ruée de coups
Ruer de coups, rouer de coups; paronymes.
- Caroline a raconté que, un peu après minuit le 8 juin 2014, après son quart de travail au CHUL, un homme cagoulé l'a ruée de coups à la tête.
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 2 octobre 2015.)
On doit éviter de confondre ruer et rouer. Que peut-on lire dans le Petit Robert? Se ruer, c'est « [s]e jeter avec violence, impétuosité » :
Il se ruait sur sa femme pour la faire taire. (Zola.)
Une horrible frayeur la saisit et, sans savoir comment, à peu près comme si elle eût été jetée dans le noir par une force irrésistible, elle se rua vers l'escalier […] (J. Green dans le Grand Robert, à l'article « frayeur ».)
Rouer quelqu'un de coups, c'est « le battre violemment » :
Dans ses accès de colère, je l'ai vu rouer sa négresse de coups de cravache, la jeter par terre, la trépigner. (A. Daudet dans le Grand Robert, à l'article « accès ».)
Il fallait écrire :
Caroline a raconté que, un peu après minuit le 8 juin 2014, après son quart de travail au CHUL, un homme cagoulé l'a rouée de coups à la tête.
La faute n'est pas rare, d'après ce qu'indique une recherche Google; on la trouve notamment dans une fiche de TERMIUM Plus.
Line Gingras
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Québec
« L'obsession » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/my...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:05 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 octobre 2015
Damné pion
Damner le pion ou damer le pion; usage.
- [...] pour mieux damner le pion aux néodémocrates.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 30 septembre 2015.)
La chroniqueuse voulait certainement dire damer le pion; le Petit Robert nous apprend que damer le pion à quelqu'un, c'est « l'emporter sur lui, le surpasser, répondre victorieusement à ses attaques ». Cette locution figurée est empruntée aux jeux d'échecs et de dames. Il fallait écrire :
[...] pour mieux damer le pion aux néodémocrates.
C'est la deuxième fois que je relève cette faute chez madame Pelletier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Niqab, quand tu nous tiens » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/451286/niqab-qua...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:14 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 septembre 2015
Discours aiguisés de tout irritant
- Lors de débats, les chefs de parti disposent d’armées de conseillers pour aiguiser et épurer leurs discours de tout irritant potentiel [...]
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 25 septembre 2015.)
Je veux bien que l'on aiguise des discours, mais je doute qu'il soit possible de les aiguiser de tout irritant potentiel :
Lors de débats, les chefs de parti disposent d’armées de conseillers pour aiguiser leurs discours et les épurer leurs discours de tout irritant potentiel [...]
- [...] affilié au Centre national de recherche scientifique de France [...]
Il s'agit du Centre national de la recherche scientifique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Traquer le mensonge » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/450937/sur-la-pi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 septembre 2015
La fleur de Lisée?
- Une quarantaine d’autres municipalités allaient bientôt lui emboîter le pas, tandis qu’à Brockville, on piétine carrément le fleurdelisée.
(Philippe Orfali, dans Le Devoir du 25 septembre 2015.)
Le drapeau du Québec, c'est le fleurdelisé. Rien à voir avec l'homme politique.
- « Les grandes avancées gouvernementales [...] reflètent aussi la persévérance de la communauté franco-ontarienne qui ne s’est jamais laissée abattre. »
(Le journaliste cite Madeleine Meilleur, ministre déléguée aux Affaires francophones de l'Ontario.)
Le participe passé du verbe se laisser doit rester invariable dans cette phrase, pour une double raison. Explications ici. Il fallait écrire :
« Les grandes avancées gouvernementales [...] reflètent aussi la persévérance de la communauté franco-ontarienne, qui ne s’est jamais laissé abattre. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« L’heure est à la réconciliation avec les francophones de l’Ontario » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/451040/sault-sai...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 septembre 2015
Il y avait urgence
- Espérons de Steven Spielberg, père de Jaws, s’empare rapidement du phénomène pour en faire un nouveau film d’horreur [...]
(Fabien Deglise dans son blogue, le 22 septembre 2015 à 14 h 16.)
Espérons que Steven Spielberg, père de Jaws, s’empare rapidement du phénomène pour en faire un nouveau film d’horreur [...]
- [...] incitant d’ailleurs les autorités russes a lancé récemment une campagne [...]
[...] incitant d’ailleurs les autorités russes à lancer récemment une campagne [...]
- Il voulait en mettre quelques-uns dans le cadre de son égoportrait afin de dire à ses amis sur les réseaux sociaux : « je suis là! » Il avait l'urgence d'exister. Il en est mort.
Annoncée par les deux points, la citation doit commencer par une majuscule :
Il voulait en mettre quelques-uns dans le cadre de son égoportrait afin de dire à ses amis sur les réseaux sociaux : « Je suis là! » Il avait l'urgence d'exister. Il en est mort.
Il arrive que l'on ait l'urgence de publier. Heureusement, on n'en meurt pas.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Les égoportraits sont plus meurtriers que les… requins » : http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/les-mutations-tra...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 septembre 2015
Un parti?
- M. Péladeau, qui a visiblement été marqué par sa visite en Catalogne, ne cesse de la donner en exemple. « Il y a deux partis qui sont souverainistes et ils sont ensemble justement pour faire en sorte d’atteindre l’objectif qui est le leur, c’est-à-dire que la Catalogne devienne un parti », a-t-il déclaré lundi.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 septembre 2015.)
Si monsieur Péladeau est cité correctement, ce dont je doute, il prête un objectif bien peu ambitieux aux deux partis souverainistes de la Catalogne : j'aurais cru qu'ils viseraient à ce que la Catalogne devienne un pays*. Je lis d'ailleurs, dans La Presse, une citation quelque peu différente rapportée par Alexandre Robillard, de La Presse Canadienne :
« Il y a deux partis qui sont souverainistes, et ils sont ensemble pour justement faire en sorte de rencontrer les objectifs qui sont les leurs, c'est-à-dire que la Catalogne devienne un pays », a-t-il dit.
* * * * *
- [...] une « feuille de route » qui, au bout de 18 mois, devrait en principe aboutir à une déclaration unilatérale d’indépendance par le Parlement catalan sans qu’il y ait eu référendum, l’état espagnol en ayant refusé la tenue.
Comme je l'ai déjà signalé, « État prend toujours la majuscule lorsqu'il désigne une entité politique » :
[...] sans qu’il y ait eu référendum, l’État* espagnol en ayant refusé la tenue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 14 septembre à 18 h 15, je vois que la correction a été apportée.
« La fin du monopole » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/449918/la-fin-du...
« Le PQ n'a pas le monopole de la souveraineté, déclare Péladeau » : http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-que...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 septembre 2015
La foule a craqué
- Lorsqu’il a répété qu’il fallait « protéger la sécurité du Canada », puisque ces migrants proviennent d’une région sous contrôle terroriste, la foule a craqué sous les applaudissements.
(Hélène Buzzetti et Marie Vastel, dans Le Devoir du 10 septembre 2015.)
Les deux journalistes ont sans doute voulu dire que la salle a croulé sous les applaudissements.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« La Syrie tourmente Harper » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/449661/la-syrie-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:57 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 septembre 2015
Le frais à payer
- L’université machin ferme sa bibliothèque le dimanche, l’école XYZ restreint les sorties, le parent trucmuche paye tel frais inattendu… Le ministre s’en lave les mains.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 28 août 2015.)
Comme je l'ai déjà signalé, « le nom frais, appliqué aux dépenses, s'emploie toujours au pluriel » :
L’université machin ferme sa bibliothèque le dimanche, l’école XYZ restreint les sorties, le parent trucmuche paye tels frais inattendus… Le ministre s’en lave les mains.
Aux ouvrages consultés s'ajoute aujourd'hui le Grand Robert.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Le choix du ministre » : http://www.ledevoir.com/societe/education/448698/rentree-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 août 2015
« Star Trek* »
- En juin, son livre sur le sujet a remporté en juin le prix Debouzy des agitateurs juridiques.
(Isabelle Porter, dans Le Devoir du 18 août 2015.)
Il s'agit en fait du prix de l'agitateur d'idées juridiques :
En juin, son livre sur le sujet a remporté en juin le prix Debouzy de l'agitateur d'idées juridiques.
En juin,Son livre sur le sujet a remporté en juin le prix Debouzy de l'agitateur d'idées juridiques.
* * * * *
- La série fêtera ses 50 ans l’an prochain. Depuis 1966, elle a fait l’objet de cinq séries télévisées en plus des longs métrages.
La série a fait l'objet de cinq séries? Comme il est question de Star Trek, on aurait pu écrire :
Star Trek fêtera ses 50 ans l’an prochain. Depuis 1966, elle a fait l’objet de cinq séries télévisées en plus des longs métrages.
* * * * *
- [...] en se référant tant aux lois qu’à des écrivains comme Isaac Asimov et à des penseurs comme Alexis de Toqueville.
Le nom s'écrit Alexis de Tocqueville, comme l'indiquent les résultats d'une recherche Google; j'ai consulté aussi le Petit Larousse et le Petit Robert des noms propres.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 19 août à 17 h, je vois que toutes les fautes signalées ont été corrigées.
« "Star Trek", le paradis des avocats » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/447800/star-trek-l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:25 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent
12 août 2015
Des horaires compatibles à ceux des travailleurs
Compatible à, compatible avec; préposition; grammaire française.
- [...] des horaires [...] compatibles à ceux des travailleurs [...]
(Laura Pelletier, dans Le Devoir du 12 août 2015.)
D'après les exemples relevés dans les dictionnaires (à l'article « compatible »), une chose n'est pas compatible à une autre, mais avec une autre :
Le travail à temps partiel est peu compatible avec les études. (Multidictionnaire.)
Son sang n'est pas compatible avec celui de son père. (Multidictionnaire.)
La fonction de préfet n'est pas compatible avec celle de député. (Petit Robert.)
Paul Visire promit de maintenir une paix compatible avec la dignité d'une grande nation. (France, dans le Lexis.)
La vie spirituelle […] est-elle compatible avec la vie charnelle? (F. Mauriac, dans le Grand Robert.)
L'étude d'un corps tel que le virus ne peut être entreprise qu'à la condition expresse qu'il ait été obtenu avec le maximum de pureté compatible avec l'efficacité des méthodes utilisées pour son obtention. (P. Morand, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
[...] des horaires [...] compatibles avec ceux des travailleurs [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Préserver la flamme qui vacille » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/44730...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
11:40 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 août 2015
S'attendre à ce que
S'attendre à ce que + indicatif ou subjonctif; choix du mode; grammaire française.
- Il s'attend à ce que 100 000 visiteurs de plus se rendront au parc avec la nouvelle attraction.
(Pierre Pelchat, dans Le Soleil du 11 août 2015.)
D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Petit Robert et le Grand Robert, la construction s'attendre à ce que, d'emploi courant dans la langue moderne, est suivie du subjonctif :
Elle s'attend à ce qu'il vienne demain. (Multidictionnaire.)
Il s'attend à ce que je revienne. (Académie, dans le Hanse-Blampain.)
Surtout ne t'attends pas à ce que je puisse te parler. (Gide, dans le Hanse-Blampain.)
On s'attend à ce qu'il soit élu. (Petit Robert.)
Je […] m'attendais […] à ce que mes fautes fussent découvertes. (France, dans le Grand Robert.)
Il faut s'attendre à ce que, après la guerre, encore que vainqueurs, nous plongions dans une telle gadouille que seule une dictature bien résolue nous en puisse sortir. (Gide dans le Grand Robert, à l'article « gadouille ».)
Il faudrait lire :
Il s'attend à ce que 100 000 visiteurs de plus se rendent au parc avec la nouvelle attraction.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Un tunnel sera creusé derrière la chute Montmorency » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-econo...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:54 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 août 2015
Citation
- L’Europe n’est pas une île, ni historiquement ni géographiquement. Elle a beaucoup colonisé et s’est beaucoup diffusée. De faire remarquer, dans une entrevue au Monde, le géographe et essayiste Michel Foucher à la lumière de la situation actuelle : « La liberté de circulation est saluée par les opinions européennes quand elles s’appliquent à elles-mêmes. »
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 10 août 2015.)
En fait, les propos de Michel Foucher, recueillis dans Le Monde du 5 août 2015 par Jean-Baptiste de Montvalon, se lisent comme suit, du moins dans Internet (texte mis à jour à 16 h 15) :
« La liberté de circulation est saluée par les opinions européennes, quand elle s’applique* à elles-mêmes. » (C'est moi qui souligne.)
Ce ne sont pas les opinions européennes qui s'appliquent à elles-mêmes. Il faut comprendre, plutôt, que les opinions européennes saluent la liberté de circulation, lorsque cette liberté s'applique à elles-mêmes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 10 août à 18 h 45, je vois que l'éditorial du Devoir a été corrigé.
« Une Europe qui se piège » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
10:22 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 août 2015
Évoquer, invoquer
Invoquer, évoquer; paronymes.
- Dans la même veine, la juge met en garde contre la tentation d’évoquer des motifs financiers pour limiter le nombre de personnes pouvant se réclamer du statut d’Indien [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 8 août 2015.)
Comme le signale l'Office québécois de la langue française, au sens de « faire appel à quelque chose pour se justifier », c'est invoquer qu'il faut employer, et non pas évoquer :
Il aimait à ratiociner sur ses fautes et invoquer des arguments d'ordre moral [...] (Martin du Gard dans le Grand Robert, à l'article « argument ».)
[...] ne m'est-il pas permis d'invoquer une circonstance atténuante? (Pasteur, cité par Henri Mondor; dans le Grand Robert, à l'article « invoquer ».)
Pour des précisions sur ce qui distingue les deux verbes, voir la Banque de dépannage linguistique.
Il fallait écrire :
Dans la même veine, la juge met en garde contre la tentation d’invoquer des motifs financiers pour limiter le nombre de personnes pouvant se réclamer du statut d’Indien [...]
Line Gingras
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Québec
« Un statut à gagner » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/447078/femmes-aut...
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12:58 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 août 2015
Accordons de l'attention à l'accord, d'accord?
- Mais je vous avoue que je n'ai pas accordé beaucoup d'attention aux bonbons que Stephen Harper et ses ministres ont distribué au pays au cours des dernières semaines [...]
(Gilbert Lavoie, dans Le Soleil du 1er août 2015.)
Attention tout de même à l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir. Stephen Harper et ses ministres ont distribué quoi? des bonbons; le complément d'objet direct étant placé devant le verbe, le participe doit s'accorder :
Mais je vous avoue que je n'ai pas accordé beaucoup d'attention aux bonbons que Stephen Harper et ses ministres ont distribués au pays au cours des dernières semaines [...]
- Les conservateurs sont riches et ils nous en mettront plein la vue. Mais après une décennie au pouvoir, ils se sont aliénés bien des gens.
Les conservateurs ont aliéné qui? bien des gens. Le verbe pronominal a un complément d'objet direct, mais celui-ci est placé après le verbe; le participe passé doit donc rester invariable :
Les conservateurs sont riches et ils nous en mettront plein la vue. Mais après une décennie au pouvoir, ils se sont aliéné bien des gens.
J'ai déjà abordé la question.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Campagne électorale prolongée? Bof! » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/gi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 juillet 2015
Elles en font parties
- Toutes les montagnes que l'on croise sur la route ne sont plus à mes yeux des montagnes anonymes. Maintenant que j'ai créé un lien avec l'une de leurs semblables, elles sont devenues toutes spéciales. Elles font toutes parties de la famille d'Indian Head.
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 21 juillet 2015.)
On écrit toujours partie, féminin singulier, dans la locution verbale faire partie :
Ils font partie de ce groupe. (Multidictionnaire.)
L'hôtesse et le steward font partie de l'équipage. (Petit Robert, à l'article « hôte, hôtesse ».)
Les tantes font partie des parents collatéraux. (Petit Robert, à l'article « tante ».)
Il faudrait lire :
Toutes les montagnes que l'on croise sur la route ne sont plus à mes yeux des montagnes anonymes. Maintenant que j'ai créé un lien avec l'une de leurs semblables, elles sont devenues toutes spéciales. Elles font toutes partie de la famille d'Indian Head.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Premières vacances » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 juillet 2015
À cet effet
- L’usage excessif de la force par les policiers lors des manifestations du G20 et de la crise étudiante de 2012 ont suscité des critiques de la part du comité onusien.
(Légende de la photo accompagnant un article de Florence Sara G. Ferraris, dans Le Devoir du 24 juillet 2015.)
C'est l'usage excessif de la force qui a suscité des critiques :
L’usage excessif de la force par les policiers lors des manifestations du G20 et de la crise étudiante de 2012 a suscité des critiques de la part du comité onusien.
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- La situation des droits de la personne — principalement celle des populations plus vulnérables comme les Premières Nations et les réfugiés — s’est détériorée au Canada au cours de la dernière décennie [...]
L'emploi du faux comparatif (plus vulnérables que quoi?) est plus courant en anglais qu'en français :
La situation des droits de la personne — principalement chez les populations plus vulnérables comme les Premières Nations et les réfugiés — s’est détériorée au Canada au cours de la dernière décennie [...]
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[...] le comité a émis de vives inquiétudes par rapport aux cas des disparitions et d’assassinats de femmes autochtones un peu partout au pays.
Rien ne justifie que disparitions et assassinats ne soient pas présentés de la même façon :
[...] le comité a émis de vives inquiétudes par rapport aux cas de disparitions et d’assassinats de femmes autochtones un peu partout au pays.
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- « Le comité est particulièrement soucieux des arrestations de masse qu’on a pu voir [durant ces événements]. » À cet effet, il recommande que le gouvernement se dote « d’un organe indépendant pour enquêter rapidement sur des cas d’abus de la part des forces policières dans le cadre de manifestations citoyennes ».
À cet effet signifie « en vue de cela, dans cette intention, pour cet usage » (Petit Robert). Le fait que le comité soit préoccupé par les arrestations de masse n'est cependant pas un but ni une intention. Je suggérerais peut-être à ce propos, à cet égard, à ce sujet. On pourrait aussi supprimer simplement l'expression, et commencer la phrase par « Il recommande ».
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Plus encore, Amnistie internationale Canada souligne, qu’à maintes reprises, le gouvernement a préféré tourner en ridicule les critiques qui lui ont été faites plutôt que de poser un regard sérieux sur ses propres dérives.
La virgule est de trop; il n'y a pas lieu de séparer le verbe de la conjonction que introduisant une subordonnée complément d'objet direct :
Plus encore, Amnistie internationale Canada souligne qu’à maintes reprises, le gouvernement a préféré tourner en ridicule les critiques qui lui ont été faites plutôt que de poser un regard sérieux sur ses propres dérives.
Si l'on tient à isoler le complément circonstanciel à maintes reprises, on peut écrire :
Plus encore, Amnistie internationale Canada souligne que le gouvernement, à maintes reprises, a préféré tourner en ridicule les critiques qui lui ont été faites plutôt que de poser un regard sérieux sur ses propres dérives.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Le Canada rappelé à l’ordre par l’ONU » : http://www.ledevoir.com/international/europe/445930/droit...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:13 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias