16 février 2008
Le début de l'hiver, fixé le 22 décembre
« ... avant le début de l'hiver, fixé, comme chaque année ou presque, le 22 décembre. » (Fabien Deglise.)
D'après les quelques exemples relevés dans les dictionnaires, le verbe fixer introduit au moyen de la préposition à le complément désignant la décision qui a été prise ou le résultat d'une évaluation :
Ils ont fixé le prix à 100 $. (Multidictionnaire.)
Fixer un achat à tel prix. (Trésor de la langue française informatisé.)
Fixer le départ à jeudi. (Trésor.)
(Autres ouvrages consultés : Petit Robert, Hanse-Blampain, Chouinard, Lexis.)
Je conseillerais d'écrire :
... avant le début de l'hiver, fixé, comme chaque année ou presque, au 22 décembre.
Line Gingras
Québec
« Le Québec sous le blizzard » : http://www.ledevoir.com/2007/12/17/168914.html
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15 février 2008
Efficace à faire entendre les conversations
« Chez certaines personnes sourdes, l'implantation cochléaire qu'elles ont subie est peu efficace à leur faire entendre les conversations d'un film doublé ou celles qui ont cours dans la voiture qu'elles conduisent. » (Pauline Gravel.)
Avec quelle préposition doit s'employer l'adjectif efficace (ou le substantif efficacité), lorsqu'il a pour complément un infinitif indiquant le but que l'on veut atteindre? J'ai consulté le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, aux articles « efficace », « efficacité », « inefficace » et « inefficacité », mais n'ai trouvé que les deux exemples suivants :
Un moyen efficace pour le faire avouer. (Petit Robert.)
Je connais un moyen efficace pour le faire accepter. (Lexis.)
Je conseillerais d'écrire :
... est peu efficace pour leur faire entendre les conversations...
... est de peu d'utilité pour leur faire entendre les conversations...
... n'aide pas beaucoup à entendre les conversations...
Line Gingras
Québec
« Faut-il restreindre l'usage du langage des signes? » : http://www.ledevoir.com/2008/02/12/175796.html
06:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
14 février 2008
Elle s'est prononcé...
« La Communauté de la foi islamique, organisation religieuse locale qui avait attiré l'attention sur les caricatures lors de leur parution, a déclaré condamner le projet d'assassinat de Westergaard et s'est prononcé pour le règlement des désaccords par les voies légales. » (Dépêche de l'agence Reuters, traduite par Marc Delteil.)
Selon le Multidictionnaire, le participe passé du pronominal se prononcer s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet du verbe :
Les électeurs se sont prononcés en faveur du oui. (Petit Robert.)
Qui est-ce qui s'est prononcé, dans la phrase à l'étude? La Communauté de la foi islamique : ... et s'est prononcée pour le règlement...
Line Gingras
Québec
« Complot contre un caricaturiste danois, trois arrestations » : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-34283884@7-3...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
13 février 2008
Mauvaise blague
« Si Ryan O'Byrne avait volé le sac à main d'une jeune femme dans un bar pour lui soutirer de l'argent, il ne l'aurait pas gardée dans ses mains, sous les yeux de ses coéquipiers devant la boîte de nuit. » (Mathias Brunet, dans La Presse.)
C'était donc la petite Poucette?
(Rappelons-le à toutes fins utiles : le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, pourvu que celui-ci précède le verbe. Il n'aurait pas gardé qui ou quoi? Non, pas la jeune femme, mais son sac à main : gardé.)
* * * * *
« Son geste n'était pas intelligent, et pas très galant non plus. Il a mal mesuré l'impact de son geste. »
... Il en a mal mesuré l'impact [ou mieux : les conséquences].
* * * * *
« ... pour que les fautifs puisse repasser la frontière sans problème. »
... puissent...
* * * * *
« Les sanctions imposées à Carbonneau et à Nilan n'avait pas rendu Jean Peron très populaire dans le vestiaire. Perron a payé le prix __ ces incidents, Il n'a duré qu'un an après avoir gagné la Coupe. »
Les sanctions [...] n'avaient pas rendu Jean Perron très populaire dans le vestiaire. Perron a payé le prix de ces incidents : il n'a duré qu'un an après avoir gagné la Coupe.
Line Gingras
Québec
« Une farce plate qui a mal tourné » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080212/CPSPORTS0101/8...
05:47 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
12 février 2008
Citoyen privé
« En outre, M. Lavoie a dit que cet épisode est survenu après le départ de M. Mulroney de la vie publique. "Ce qu'il a fait à titre de citoyen privé, dans la mesure où c'est légal, ça ne regarde personne" ("nobody's goddam business"). » (Hélène Buzzetti, citant Luc Lavoie; il semble que M. Lavoie se soit exprimé en anglais.)
Je n'ai pas trouvé de mise en garde contre citoyen privé; mais cette expression ne figure pas non plus dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main. Je pense qu'il faut y voir le calque de private citizen, qui se rend par simple citoyen ou par (simple) particulier (j'ai consulté là-dessus TERMIUM, le Grand dictionnaire terminologique, le Robert & Collins Super Senior et le Meertens). Dans le Petit Robert et le Trésor de la langue française informatisé, l'expression personne privée est d'ailleurs donnée comme synonyme de (simple) particulier ou de simple citoyen.
Souvenons-nous tout de même qu'il n'existe pas de parfaits synonymes : un particulier n'est pas nécessairement citoyen du pays où il habite.
Line Gingras
Québec
« Mulroney s'attire des sarcasmes » : http://www.ledevoir.com/2007/11/22/165436.html
20:48 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
11 février 2008
La formation qu'il a formée
« ... maire de Rome et patron de la formation qu'il a formée il y a quelques mois. » (Serge Truffaut.)
... patron de la formation qu'il a créée ou constituée ou mise sur pied...
Line Gingras
Québec
« Au suivant! » : http://www.ledevoir.com/2008/02/08/175187.html
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 février 2008
Le manque en matière de personnel
« Aujourd'hui, pourtant, le manque en matière de personnel dans les bibliothèques des écoles primaires et secondaires est sidérant. » (Caroline Montpetit.)
À mon avis, on écrirait plus naturellement le manque de personnel. C'est d'ailleurs cette construction que je trouve dans les dictionnaires - le complément qui indique de quoi l'on manque est introduit simplement par la préposition de :
Manque de vivres, d'argent, de main-d'œuvre. (Petit Robert.)
Le manque de logements. (Lexis.)
Un manque de goût, d'imagination. (Multidictionnaire.)
Peut-être cette préférence aurait-elle pu être expliquée par un certain manque d'originalité... (Proust, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Le retour des bibliothécaires dans les écoles? » : http://www.ledevoir.com/2008/01/28/173660.html
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09 février 2008
Le nouvel orthographe
« Hier, dans La Presse, je lisais que des spécialistes de la langue française veulent qu'on applique le nouvel orthographe en classe. » (Richard Martineau, dans Le Journal de Montréal.)
D'après le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, orthographe est un nom féminin : la nouvelle orthographe.
Line Gingras
Québec
« La vraie réforme » : http://www2.canoe.com/infos/chroniques/richardmartineau/a...
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08 février 2008
Parallélisme des compléments
« On donne par exemple la même importance, et la même valeur représentative, aux élucubrations d’un quidam sur le coût de la nourriture kasher et les réflexions sérieuses du cardinal Marc Ouellet. » (Michel Vastel.)
Je ne pense pas que les élucubrations du quidam aient porté à la fois sur le coût de la nourriture kasher et sur les réflexions sérieuses du cardinal Ouellet; c'est pourtant ce que laisse entendre la construction de la phrase. Pour que la syntaxe s'accorde avec l'idée à exprimer, il faut mettre en parallèle les deux compléments qui indiquent les deux choses auxquelles on donne la même importance :
On donne par exemple la même importance [...] aux élucubrations d'un quidam [...] et aux réflexions sérieuses du cardinal Marc Ouellet.
Line Gingras
Québec
« Bouchard et Taylor : pyromanes malgré eux! » : http://blogues.lactualite.com/vastel/?p=59
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07 février 2008
Il aurait éviter
« ... aucun "accommodement raisonnable" qui aurait éviter de brimer leur droit à l'égalité en matière d'emploi! » (Marie-Andrée Chouinard.)
Faute d'étourderie, sans aucun doute; mais c'est l'occasion de rappeler que l'auxiliaire avoir doit être suivi d'un participe passé, non d'un infinitif. Vous n'en êtes pas certain? Remplacez éviter, en faisant abstraction du sens, par un verbe dont la prononciation change selon qu'il est à l'infinitif ou au participe passé :
... qui aurait interdit [et non interdire]
... qui aurait permis [et non permettre]
... qui aurait défendu [et non défendre]
Il fallait écrire :
... qui aurait évité de brimer leur droit...
Line Gingras
Québec
« Leçon de choses » : http://www.ledevoir.com/2007/11/07/163391.html
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06 février 2008
L'allure et l'entrain
« Selon Mme Roy, l'allure du spectacle et l'entrain de l'auditoire a changé considérablement avec Gregory Charles aux commandes... » (Mario Cloutier, dans La Presse.)
Qu'est-ce qui a changé? Deux choses : l'allure du spectacle et l'entrain de l'auditoire : ont changé.
Line Gingras
Québec
« Garou plie bagage devant Gregory Charles » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071213/CPARTS/7121307...
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05 février 2008
Les premiers seront les derniers
« ... il est très facile de distinguer les signaux provenant de sources naturelles de ceux émis par des sources artificielles. Ces derniers émettent en effet toujours un large éventail de fréquences en même temps, tandis que les fréquences émises artificiellement sont beaucoup plus homogènes. » (Jean-François Cliche, dans Le Soleil.)
Ces derniers, d'un point de vue grammatical, ce sont les signaux émis par des sources artificielles - qui ne peuvent pas s'opposer, cela va de soi, aux fréquences émises artificiellement.
Des signaux très faciles à distinguer, sans rire?
Line Gingras
Québec
« L'important, attirer l'attention des extraterrestres » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080129/CPSCIENCES/801...
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04 février 2008
Ils nous ont donnés des joies
« Ils sont rares les hommes qui nous ont donnés autant de joies que Guy Lafleur. » (Stéphane Laporte.)
Avec quoi s'accorde le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir? Non, non et non, pas avec le sujet, mais plutôt avec le complément d'objet direct, s'il est placé devant le verbe. Ils sont rares, les hommes qui nous ont donné quoi? autant de joies que Guy Lafleur. (Bouh, quelle tristesse si c'était vrai.) Le complément d'objet direct, joies, vient après le verbe. Le participe passé doit donc rester invariable : donné.
Line Gingras
Québec
« Guy Lafleur est un héros » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080131/CPBLOGUES08/80...
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03 février 2008
Disputer une place avec quelqu'un
« Selon les sondages, il dispute la troisième place avec l'ancien gouverneur de l'Arkansas... » (Claude Lévesque.)
On dispute quelque chose à quelqu'un, nous disent Hanse et Blampain. En effet, au sens de « lutter avec quelqu'un pour conserver ou obtenir quelque chose » (Multidictionnaire), le verbe disputer construit son complément second au moyen de la préposition à, d'après les exemples que j'ai relevés dans les dictionnaires généraux :
Disputer un poste à des rivaux. (Petit Robert.)
Disputer un titre à quelqu'un. (Multidictionnaire.)
Un élève qui dispute la première place à ses camarades. (Lexis.)
Les vieux platanes de la place disputaient encore leurs feuilles au vent pluvieux. (Mauriac, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Selon les sondages, il dispute la troisième place à l'ancien gouverneur de l'Arkansas...
Line Gingras
Québec
« Obama a le vent en poupe » : http://www.ledevoir.com/2008/01/28/173662.html
* * * * *
Nos votes sont des grains de maïs que se disputent les pigeons.
Tous y perdent des saloperies de plumes.
* * * * *
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02 février 2008
Ché-ché les passions
« Il s'attendait, dit-il, à ce qu'on lui révèle enfin des passions cachées chez l'ancien chef des jeunes libéraux. » (Jean-François Nadeau.)
Je suggérerais :
... des passions cachées de l'ancien chef des jeunes libéraux.
... des passions insoupçonnées chez l'ancien chef des jeunes libéraux.
Line Gingras
Québec
« En aparté - Vie de chien » : http://www.ledevoir.com/2007/11/17/164709.html
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01 février 2008
Déductible, franchement...
« Sauf que désormais, selon leurs revenus, ils devront payer plus cher pour leurs pilules. Jusqu’à 1500 $ par année. Avant, quand ils étaient couverts par le régime du syndicat, ils payaient un maximum de 500 $. Le "déductible". » (Patrick Lagacé, dans La Presse.)
Le journaliste s'est servi des guillemets; il devait savoir, donc, que déductible est un anglicisme lorsqu'il est employé comme nom, dans le domaine des assurances, à la place de franchise. (Voir le Multidictionnaire, le Chouinard ou le Colpron.) Pourquoi n'a-t-il pas utilisé le terme français, puisque, de toute façon, il venait d'en indiquer le sens? Cet écart, il me semble, n'a pas de justification stylistique.
Line Gingras
Québec
« So-so-so... » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080201/CPOPINIONS05/8...
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31 janvier 2008
Après mûres réflexions
« C'est après "mûres réflexions", a expliqué M. Landry au Devoir hier, qu'il s'est laissé convaincre de signer le document... » (Antoine Robitaille.)
Le Petit Robert, le Lexis et le Multidictionnaire donnent seulement après mûre réflexion, au singulier. L'expression se rencontre huit fois dans le Trésor de la langue française informatisé, là encore uniquement au singulier; elle ne figure cependant pas telle quelle aux articles « mûr » et « réflexion », où l'on propose plutôt les exemples suivants :
Les idées qui nous dirigent [...] sont [...] le fruit de mûres réflexions... (Cl. Bernard, à l'article « mûr ».)
Faire quelque chose après de mûres réflexions. (À l'article « réflexion ».)
Line Gingras
Québec
« Éducation - Landry, Facal et Lisée partent en guerre contre la réforme » : http://www.ledevoir.com/2008/01/30/173920.html
* * * * *
Noire la moiteur des mûres
Où l'on goûte
L'eau du soleil
* * * * *
23:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
30 janvier 2008
Infliger une peine contre quelqu'un
« Même si le juge Claude Leblond a infligé une peine d'emprisonnement contre Vincent Lacroix, la saga Norbourg n'est pas nécessairement terminée... » (François Desjardins.)
Marie-Éva de Villers signale que le verbe infliger « se construit avec la préposition à ». Tous les exemples que j'ai vus dans les dictionnaires généraux confirment cet avis. En voici quelques-uns :
Infliger un châtiment, une sanction, une peine à quelqu'un. (Petit Robert.)
Infliger une correction à un enfant désobéissant. (Lexis.)
C'est le châtiment infligé aux garces qui troublent la paix des ménages. (Vailland, dans le Lexis.)
L'église [...] a subi cette espèce de dévastation soigneuse, méthodique et vernissée que le protestantisme inflige aux églises gothiques. (Hugo, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
L'oubli et le silence sont la punition qu'on inflige à ce qu'on a trouvé laid ou commun. (Renan, dans le Petit Robert.)
Il fallait écrire :
Même si le juge Claude Leblond a infligé une peine d'emprisonnement à Vincent Lacroix...
Line Gingras
Québec
« La saga ne s'achève pas avec Lacroix » : http://www.ledevoir.com/2008/01/30/173894.html
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29 janvier 2008
Dilemne ou dilemme?
« Le dilemne de Stéphane Dion » (Titre d'un billet de Michel Vastel.)
Ainsi que je l'ai déjà fait observer, on écrit indemne, mais dilemme :
La culpabilité de Dreyfus, ou bien l'infamie de l'état-major : voilà dans quel dilemme imbécile on a enfermé ces officiers. (Martin du Gard, dans le Petit Robert.)
* * * * *
Je rangerais l'attitude partisane et les graves problèmes de fonctionnement parmi les défauts.« Le temps passant, les qualités s'estompent et les défauts de ce gouvernement apparaissent. Parmi celles-là, il y a non seulement l'attitude partisane qu'il adopte sans cesse mais aussi de graves problèmes de fonctionnement. » (Bernard Descôteaux.)
Line Gingras
Québec
http://blogues.lactualite.com/vastel/?p=110
« Astuces conservatrices » : http://www.ledevoir.com/2008/01/26/173386.html
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28 janvier 2008
Ce qui - accord du verbe
« ... il faut noter que près de 40 % de ces enfants de la loi 101 poursuivent leurs études au cégep anglophone, ce qui les disposent à travailler en anglais. » (Robert Dutrisac.)
Le pronom démonstratif ce, antécédent du relatif qui, entraîne toujours l'accord du verbe au singulier. Pour s'en convaincre dans le cas présent, il suffit de remplacer disposer par un verbe dont la prononciation diffère au singulier et au pluriel : ... ce qui les rend aptes à travailler en anglais.
Line Gingras
Québec
« La tenace angoisse linguistique » : http://www.ledevoir.com/2008/01/26/173393.html
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27 janvier 2008
Les adversaires à l'Europe
« Cela étant, autant l'épisode portugais de Brown a contrarié les Britanniques des deux camps, autant la reconnaissance par les chefs d'État présents à Lisbonne a réveillé la fibre des nationalistes et des adversaires à une Europe plus économique que politique. » (Serge Truffaut.)
D'après les exemples que j'ai recueillis, le complément du nom adversaire se construit au moyen de la préposition de :
Les adversaires du matérialisme. (Bergson, dans le Petit Robert.)
Ce sont des adversaires du libre-échange. (Multidictionnaire.)
Quel ordre social ils nous proposent, ces partisans du despotisme et de l'intolérance, ces ennemis des lumières, ces adversaires de l'humanité, quand elle porte le nom de peuple et de nation? (G. de Staël, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Je pense qu'il aurait fallu écrire :
Cela dit, autant l'épisode portugais de Brown a contrarié [...] autant la reconnaissance [...] a réveillé la fibre des nationalistes et des adversaires d'une Europe plus économique que politique.
Line Gingras
Québec
« Sortie à l'anglaise » : http://www.ledevoir.com/2007/12/15/168661.html
23:55 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme