23 avril 2012
Faites marcher vos doigts
Annuaire et annulaire; paronymes.
- Au parc Jeanne-Mance, 800 bénévoles ont aidé la foule à recréer une immense main. « Par ici, pour faire l’annuaire*! Le majeur, c’est ici et c’est le meilleur doigt aujourd’hui! », criaient des bénévoles, en riant.
(Mélissa Guillemette, dans Le Devoir du 23 avril 2012.)
La journaliste a-t-elle vraiment voulu nous dire que les bénévoles ne faisaient pas la distinction entre un doigt, l'annulaire, et un annuaire téléphonique?
Line Gingras
Québec
* Le 25 avril à 12 h 30, je vois que la faute a été corrigée.
« Un grand cri du peuple » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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19 avril 2012
À bientôt
Je vous reviens dans quelques jours. Bonne fin de semaine à tous!
22:50 | Lien permanent
18 avril 2012
L'adversité entre les partis
Adversité.
- L'adversité extrême entre les partis avait rendu impossible la recherche de terrains d'entente ces dernières années.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 10 décembre 2011.)
Le Dictionnaire historique de la langue française de la maison Robert fait observer que le mot adversité « s'est dit [...] pour "antipathie, hostilité" (1160) ». Dans ses notes sur l'étymologie et l'histoire, le Trésor de la langue française informatisé propose en effet des exemples évocateurs de cet emploi, qui est cependant « sorti d'usage » selon le Robert historique – alors qu'adversaire désigne toujours un concurrent, un rival, un antagoniste ou un ennemi (Petit Robert).
Adversité ne s'utilise donc plus au sens d'antagonisme ou de rivalité; il est aujourd'hui synonyme de malchance, de malheur ou d'infortune. D'après ce que je vois dans les dictionnaires que j'ai sous la main, on le trouve surtout dans la langue littéraire; le Trésor de la langue française informatisé le définit de la façon suivante : « Sort contraire, circonstances malheureuses (deuil, revers de fortune, etc.) s'imposant comme une épreuve à subir ou à surmonter. »
Exemples :
Il est possible d'être homme même dans l'adversité. (Sartre, dans le Petit Robert.)
Dans cette adversité, son courage ne fléchit pas. (Lexis.)
J'ai su payer par des années d'adversité quelques erreurs de jeunesse. (Cendrars, dans le Lexis.)
Mais je constate [...] que dans l'adversité, ou du moins dans les grandes circonstances de la vie, chacun de nous trouve dans l'Église son plus parfait bien-être. (Barrès, dans le Trésor.)
On aurait pu écrire, à mon avis :
L'antagonisme extrême entre les partis avait rendu impossible la recherche de terrains d'entente ces dernières années.
Line Gingras
Québec
« Assemblée nationale – Le meilleur et le pire » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/338105/assemblee...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 avril 2012
Son incapacité à ne pas dénoncer la violence
- Line Beauchamp, comme Jean-Marc Fournier avant elle en 2005, détourne la tête de la CLASSE (jadis la CASSEE), en raison de son incapacité devenue maladive à ne pas dénoncer la violence [...]
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 17 avril 2012.)
Si la CLASSE était incapable de ne pas dénoncer la violence, elle ne pourrait pas s'empêcher de la dénoncer. La situation est tout autre :
Line Beauchamp, comme Jean-Marc Fournier avant elle en 2005, détourne la tête de la CLASSE (jadis la CASSEE), en raison de son incapacité devenue maladive à ne pas dénoncer* la violence [...]
Line Gingras
Québec
* Le 18 avril à 17 h 45, je vois que la correction a été apportée.
« Grève étudiante – Carton d'invitation » : http://www.ledevoir.com/societe/education/347550/greve-et...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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16 avril 2012
Il occupe le poste qu'il occupe
- Le ministre des Finances va refaire ses devoirs, car il semble avoir oublié qu'il n'occupe le poste qu'il occupe que par la volonté de la population qui reste son seul vrai patron durant son passage en politique.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 13 avril 2012.)
Effet de style? Si c'est le cas, j'avoue n'y être pas sensible :
Le ministre des Finances va refaire ses devoirs, car il semble avoir oublié qu'il n'occupe son poste qu'il occupe que par la volonté de la population, qui reste son seul vrai patron durant son passage en politique.
Line Gingras
Québec
« La ministre fait fausse route » : http://www.ledevoir.com/societe/education/347270/la-minis...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 avril 2012
Le véritablement enjeu
- Et là est le véritablement* enjeu politique de toute l'affaire des F‑35, car pour ce qui est des détails techniques, peu de gens s'y retrouvent. Il en va autrement quand ils ont le sentiment que le gouvernement leur ment.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 14 avril 2012.)
Je suggérerais :
Et là est le véritablement enjeu politique de toute l'affaire des F‑35, car pour ce qui est des détails techniques, peu de gens s'y retrouvent. Il n'en va pas de même quand ils ont l'impression que le gouvernement les trompe.
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 17 h 20, je vois que cette faute a été corrigée.
« Revue de presse – Mensonge et démocratie » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/347397/revue-de-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 avril 2012
Elle est monté
- L'exaspération des derniers jours est lentement monté* en crescendo [...]
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 13 avril 2012.)
L'exaspération des derniers jours est lentement montée en crescendo [...]
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 16 h 30, je vois que la faute a été corrigée.
« Grève étudiante – Enlisement » : http://www.ledevoir.com/societe/education/347268/greve-et...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 avril 2012
Élimination de poste
- Ainsi, l’élimination de poste nécessite d’importantes sommes pour payer les primes de départ.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 4 avril 2012.)
Si l'on a des primes de départ à payer, c'est que l'on va éliminer plus d'un poste :
Ainsi, l’élimination de postes nécessite d’importantes sommes pour payer les primes de départ.
Line Gingras
Québec
« Compressions budgétaires : Radio-Canada/CBC coupe plus de 650 postes » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/346690/compression...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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12 avril 2012
Elle a suffit par convaincre
- Si minime soit la portée de l'élection de dimanche, sa dimension symbolique, soit la victoire de Aung San Suu Kyi, a suffit* par convaincre [...] les capitales européennes et Washington qu'il est désormais temps d'étudier le chapelet de sanctions [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 4 avril 2012.)
Le verbe suffire fait suffit à la troisième personne du singulier du présent et du passé simple de l'indicatif, mais suffi, sans t, au participe passé :
Si minime soit la portée de l'élection de dimanche, sa dimension symbolique, soit la victoire de Aung San Suu Kyi, a suffi pour convaincre [...] les capitales européennes et Washington qu'il est désormais temps d'étudier le chapelet de sanctions [...]
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 17 h 15, je vois que l'on a corrigé la faute d'orthographe.
« Élections en Birmanie – Mi-figue, mi-raisin » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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11 avril 2012
Du singulier au pluriel
- Il est difficile aussi de ne pas voir dans cette minimisation des risques et des coûts une manœuvre délibérée du ministère de la Défense pour obtenir ce qu'il veut. Et qu'il pourrait encore avoir si le programme ne dérape pas, car rien dans les mesures annoncées hier ne vise à les* priver de leur* avion favori.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 4 avril 2012.)
Je verrais deux possibilités :
Il est difficile aussi de ne pas voir dans cette minimisation des risques et des coûts une manœuvre délibérée du ministère de la Défense pour obtenir ce qu'il veut. Et qu'il pourrait encore avoir si le programme ne dérape pas, car rien dans les mesures annoncées hier ne vise à le priver de son avion favori.
Il est difficile aussi de ne pas voir dans cette minimisation des risques et des coûts une manœuvre délibérée du ministère de la Défense pour obtenir ce qu'il veut. Et qu'il pourrait encore avoir si le programme ne dérape pas, car rien dans les mesures annoncées hier ne vise à priver les militaires de leur avion favori.
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 17 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Esquiver la vraie question » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/346671/esquiver-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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10 avril 2012
Celle-ci?
- La « clause nonobstant », qui permet justement à une assemblée législative d'échapper à cette logique, de rétablir la souveraineté du Parlement à la base même du régime britannique, faisait partie du compromis même de l'opération rapatriement. Or, depuis la proclamation de la Constitution de 1982, Trudeau et ses descendants politiques ont tout fait pour diaboliser celle-ci. Lors du débat des chefs en 2008, Paul Martin est allé jusqu'à promettre l'abolition de cette clause!
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 10 avril 2012.)
Lorsque la clarté l'exige, on utilise le pronom démonstratif celle-ci pour renvoyer au nom féminin singulier le plus rapproché. Dans le cas qui nous occupe, ce n'est cependant pas la Constitution que Trudeau et ses descendants politiques auraient cherché à diaboliser, ni sa proclamation, ni l'opération rapatriement, ni la base, ni la souveraineté du Parlement, ni la logique, ni l'assemblée législative; c'est plutôt la fameuse « clause nonobstant » (ou plutôt disposition de dérogation, ainsi que me l'a fait observer avec justesse un ami lecteur*; j'apporte ci-dessous les modifications nécessaires) :
La disposition de dérogation, qui permet justement à une assemblée législative d'échapper à cette logique, de rétablir la souveraineté du Parlement à la base même du régime britannique, faisait partie du compromis même de l'opération rapatriement. Or, depuis la proclamation de la Constitution de 1982, Trudeau et ses descendants politiques ont tout fait pour la diaboliser. Lors du débat des chefs en 2008, Paul Martin est allé jusqu'à promettre l'abolition de cette disposition!
La disposition de dérogation, qui permet justement à une assemblée législative d'échapper à cette logique, de rétablir la souveraineté du Parlement à la base même du régime britannique, faisait partie du compromis même de l'opération rapatriement. Or, depuis la proclamation de la Constitution de 1982, Trudeau et ses descendants politiques ont tout fait pour diaboliser cette disposition. Lors du débat des chefs en 2008, Paul Martin est allé jusqu'à promettre son abolition!
La disposition de dérogation, qui permet justement à une assemblée législative d'échapper à cette logique, de rétablir la souveraineté du Parlement à la base même du régime britannique, faisait partie du compromis même de l'opération rapatriement. Or, depuis la proclamation de la Constitution de 1982, Trudeau et ses descendants politiques ont tout fait pour la diaboliser. Lors du débat des chefs en 2008, Paul Martin est allé jusqu'à promettre son abolition!
Line Gingras
Québec
* On consultera avec profit l'intéressante étude que ce lecteur, monsieur Rolando Gomes, a rédigée sur la question : http://serviceslangagiers.com/index.php?bShow=10&cat=8; on peut aussi se reporter à cette capsule de l'Office québécois de la langue française : http://www.oqlf.gouv.qc.ca/actualites/capsules_hebdo/actu...
« Point chaud – 1982 : "Un coup d'État" » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/347064/point-cha...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 avril 2012
L'aide qu'il dit avoir offert
- [...] tout comme le refus du Parti conservateur de préciser l'aide qu'il dit avoir offert* à Élections Canada dans ce dossier.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 2 avril 2012.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Il dit avoir offert quoi? De l'aide :
[...] tout comme le refus du Parti conservateur de préciser l'aide qu'il dit avoir offerte à Élections Canada dans ce dossier.
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 16 h 30, je vois que la faute a été corrigée.
« Appels frauduleux – La vigilance » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/346470/appels-fr...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 avril 2012
Des trajets infernales
- Les trajets en autobus sont infernales.
(Marc-André Lussier, dans La Presse du 7 avril 2012.)
Les trajets en autobus sont infernaux.
Line Gingras
Québec
« Bully : Briser le silence » : http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 avril 2012
Une touche de verni
Verni, vernis; orthographe.
- [...] les Idées heureuses manquent de poser la dernière touche de verni* et teintent d'amateurisme enthousiaste un travail qui repose sur du professionnalisme érudit.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 7 avril 2012.)
Le critique voulait sûrement parler d'une dernière touche de vernis :
[...] c'est ainsi que nous sommes, dès qu'on gratte un peu le vernis : de petits barbares. (Loti, dans le Petit Robert.)
Line Gingras
Québec
* Le 9 avril à 20 h 35, je vois que l'on a apporté la correction, tant dans le corps de l'article que dans le titre.
« Concerts classiques – Graupner sans verni* [sic] » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/346977/concerts-c...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 avril 2012
Correction
- NDLR : Une correction a été apporté* dans cet article après la mise en ligne.
(Au bas d'un article de Christian Rioux, dans Le Devoir du 6 avril 2012.)
Apportée.
Line Gingras
Québec
* Le 9 avril à 20 h 30, je vois que l'on a corrigé l'avis de correction.
« The Artist contre la 3D » : http://www.ledevoir.com/international/europe/346837/the-a...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 avril 2012
Elle est prise de cours par le recours...
Prendre de cours ou prendre de court; orthographe.
- La CLASSE admet être prise de cours par le recours aux tribunaux [...]
(Lisa-Marie Gervais et Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 5 avril 2012.)
La CLASSE n'est pas prise de cours, mais prise de court :
En principe, l'interne doit tout savoir et ne jamais être pris de court. S'il y a de la casse, c'est sa faute. (L. Daudet dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « court ».)
Je conseillerais d'écrire par ailleurs, pour éviter une répétition :
La CLASSE admet être prise au dépourvu par le recours aux tribunaux [...]
Line Gingras
Québec
« Les signes de tension se multiplient » : http://www.ledevoir.com/non-classe/346760/les-signes-de-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 avril 2012
La menace n'a pas eu lieu
- La menace d'un black-out global d'Internet annoncé pour samedi dernier par les Anonymous afin de dénoncer les dérives du capitalisme n'a finalement pas eu lieu.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 4 avril 2012.)
Une menace qui n'a pas lieu, ce n'est pas une menace. Le journaliste a peut-être voulu dire :
La menace d'un black-out mondial d'Internet, annoncé pour samedi dernier par les Anonymous afin de protester contre les dérives du capitalisme, n'a finalement pas été mise à exécution.
Line Gingras
Québec
« Pirates sans ordinateur » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/346...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 avril 2012
Ils se sont donnés pour tâche...
- Pendant ce temps, les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donnés pour tâche de finir le travail commencé par lord Durham [...]
(Lise Payette, dans Le Devoir du 30 mars 2012.)
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est avec ce complément, s'il précède le verbe, que s'accorde le participe passé; si le c.o.d. est placé après le verbe, le participe reste invariable.
Les conservateurs semblent s'être donné quoi? Une tâche. Le c.o.d. étant placé après le verbe, le participe passé doit rester invariable :
Pendant ce temps, les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donné pour tâche de finir le travail commencé par lord Durham [...]
(Le pronom réfléchi, s', est complément d'objet second ou d'attribution, répondant à la question « à qui? ».)
On écrirait cependant :
C'est la tâche que les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donnée.
Line Gingras
Québec
« Recherché : libérateur de peuple » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/346...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 avril 2012
Depuis très longtemps, elle vient d'émerger
- Voici donc que, depuis très longtemps, une force sociale-démocrate fédéraliste pancanadienne vient d'émerger à la Chambre des communes.
(Jean-Jacques Stréliski, dans Le Devoir du 2 avril 2012.)
Si la force dont il est question vient d'émerger, cela ne peut pas durer depuis très longtemps. Peut-être le chroniqueur a-t-il voulu dire que le phénomène était attendu depuis très longtemps?
Line Gingras
Québec
« Questions d'image – Quand se lève le vent » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/346453/questions...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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01 avril 2012
La propension de crier au racisme
La propension de, la propension à; grammaire française; choix de la préposition; syntaxe.
- La propension de plusieurs interlocuteurs de crier au racisme ou à Le Pen chaque fois qu’une objection est soulevée contre une pratique religieuse qui déborde du temple vers la vie civile est proprement ahurissante.
(Jean-François Lisée dans son blogue, 16 mars 2012.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires que j'ai sous la main, on ne parle pas de la propension de quelqu'un de faire quelque chose, mais de la propension de quelqu'un à quelque chose, à faire quelque chose :
Elle a une propension à l'optimisme. (Multidictionnaire.)
Sa propension malheureuse à chercher la vérité dans le détail. (Baudelaire, dans le Petit Robert.)
Je ne suis pas crédule, j'ai au contraire une propension merveilleuse au doute. (France, dans le Petit Robert.)
Une grande propension à chercher refuge chez ses aînés. (Lexis.)
Une fille brune de peau, avec une propension à grossir. (Aragon, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
La propension à la consommation et à l'épargne, les coefficients de production, le temps de travail demeurent les mêmes. (Perroux, dans le Trésor.)
Keynes a fait de la propension à consommer l'une des trois variables qui, selon lui, déterminent l'équilibre. (Larousse encyclopédique, dans le Trésor.)
D'après le Trésor, on peut aussi parler d'une propension vers ou pour quelqu'un ou quelque chose, mais c'est plus rare.
Il fallait écrire :
La propension de plusieurs interlocuteurs à crier au racisme ou à Le Pen chaque fois qu’une objection est soulevée contre une pratique religieuse qui déborde du temple vers la vie civile est proprement ahurissante.
Line Gingras
Québec
« Les valeurs québécoises sont-elles casher? » : http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/les-valeur...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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31 mars 2012
Une école de pensée qu'il a fait sienne
- [...] une école de pensée qu'il a fait sienne et qu'il a su transposer de façon magistrale dans chacune de ses collections.
(Jean-Claude Poitras, dans Le Devoir du 31 mars 2012.)
Sienne est attribut du complément d'objet direct dans la phrase à l'étude. Ce complément (le pronom relatif qu', représentant une école de pensée), puisqu'il précède le verbe, gouverne l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir :
[...] une école de pensée qu'il a faite sienne et qu'il a su transposer de façon magistrale dans chacune de ses collections.
On écrirait cependant :
Il a fait sienne cette école de pensée.
Line Gingras
Québec
« Musée national des beaux-arts du Québec – L'élégance s'impose et s'expose à Québec » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/34...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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