13 septembre 2007
Autrement dit
« L’épisode est surtout intéressant pour ce que cela nous dit sur le Parti québécois lui-même : quand il lui faut dire quelque chose, la tentation reste encore et toujours trop forte de dire que c’est la faute du fédéral et que la solution passe encore et toujours par la souveraineté, totale ou partielle... » (Michel C. Auger.)
Tâchons de faire mieux :
L’épisode est surtout intéressant pour ce que cela nous apprend sur le Parti québécois lui-même : quand il lui faut dire quelque chose, la tentation reste encore et toujours trop forte d'affirmer que c’est la faute du fédéral et que la solution passe encore et toujours par la souveraineté, totale ou partielle... / ... de rejeter la faute sur le fédéral et d'affirmer que la solution...
Line Gingras
Québec
« Pauline Marois et la tentation de ronronner » : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Carnets/carnet.asp?n...
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06 septembre 2007
Moulin à parole
« Quelques centaines de milliers de spectateurs, à l'autre bout de la ligne, me regardent, sans doute fascinés par ce moulin à parole_ qui tourne à vide. » (Pierre Bourgault, cité par Jean-François Nadeau.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « moulin », donnent seulement moulin à paroles :
Une espèce de petit moulin à paroles, jacassant au vent qui filait sur l'eau. Elle bavardait sans fin avec le léger bruit continu de ces mécaniques ailées qui tournent dans la brise. (Maupassant, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Pierre Bourgault : homme de théâtre médiatique » : http://www.ledevoir.com/2007/09/06/155689.html
23:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
03 septembre 2007
Il s'est fait pasteurisé
« "Bob s'est fait pasteurisé", a-t-elle lancé. » (Bob Baddeley; extrait d'une anecdote amusante publiée dans l'édition canadienne de Sélection, septembre 2007, page 78.)
Le pronominal se faire doit être suivi non pas du participe passé, mais de l'infinitif :
Elle s'est fait prendre.
Va te faire cuire un œuf!
Ils se sont fait voir ensemble.
Bob s'est donc fait « pasteuriser ».
Line Gingras
Québec
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, presse
30 août 2007
Génèse
« ... aucun conflit adulte ne trouve sa génèse ailleurs. » (Amélie Nothomb, Le sabotage amoureux; passage cité [textuellement?] dans l'édition canadienne de Sélection, septembre 2007, page 33.)
Le substantif genèse s'écrit sans accent aigu :
Genèse d'une œuvre d'art. (Petit Robert.)
Line Gingras
Québec
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28 août 2007
Une antidote ou un antidote?
« Selon lui [l'ancien maire de Québec, monsieur Jean-Paul L'Allier], le monde politique perd une femme qui était "une antidote très forte au cynisme politique". » (Presse Canadienne.)
Peu importe que l'on parle d'une femme - en l'occurrence madame Andrée Boucher, mairesse de Québec, décédée subitement vendredi dernier -, antidote est un nom masculin :
Madame Boucher était un antidote puissant contre le cynisme... et contre l'ennui.
Line Gingras
Québec
« L'Allier rend hommage à son ex-adversaire » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070825/CPACTUALITES/7...
19:14 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 août 2007
Aire post-glaciaire
« C'est une toute petite plante vivace, presque invisible aux yeux des néophytes. L'astragale de Robbins, variété de Fernald, est pourtant une vraie survivante. Rescapée de l'aire post-glaciaire aujourd'hui rarissime, on ne peut l'observer au Québec qu'à Blanc-Sablon. » (Alexandre Shields.)
D'après le Petit Robert et le Multidictionnaire, l'aire est une surface, un territoire; monsieur Shields, sans doute, a voulu dire ère, au sens de « division la plus grande des temps géologiques ». Or, toujours selon le Petit Robert, chaque ère géologique est subdivisée en périodes, époques et âges - et suivant ce que je vois aux articles « glaciaire » et « postglaciaire », il faudrait parler ici non pas d'ère, mais de période. Toutefois je ne suis pas spécialiste de ces questions...
Il convient de noter, par ailleurs, que postglaciaire est écrit sans trait d'union dans le Petit Robert; c'est également la graphie que recommande le Multidictionnaire : « Les mots composés du préfixe post- s'écrivent en un seul mot, à l'exception de l'adjectif post-traumatique et des expressions latines. Postsynchronisation, post-scriptum. »
Line Gingras
Québec
« Sauver l'astragale » : http://www.ledevoir.com/2007/08/27/154743.html
16:07 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
26 août 2007
Prendre en compte
« À lire ces conversations entre un sociolinguiste et son disciple de la Nouvelle Revue française, on sera interpellé par l'optimisme qui défend le multilinguisme, sans prendre en compte la disparition que ces transformations sous-tendent. » (Guylaine Massoutre.)
Une lectrice m'interroge sur l'expression prendre en compte, de plus en plus fréquente. Faut-il y voir l'influence de l'anglais? Devrait-on l'éviter? A-t-elle un sens différent de tenir compte (de)?
En 1985, j'ai rédigé une étude sur prendre en compte pour la série de fiches Repères - T/R, que produisait le Bureau de la traduction de l'administration fédérale. J'ai consulté alors quatre-vingt-treize ouvrages et n'ai trouvé cette locution, au sens de prendre en considération, que dans le Grand dictionnaire encyclopédique Larousse; les dictionnaires Bordas la donnaient également, mais avec une autre acception. Prendre en compte était déjà adoptée par certains auteurs; elle me paraissait en voie de passer de la langue des affaires dans la langue courante - sans doute sous l'influence de l'anglais to take into account et en raison de sa ressemblance formelle avec les deux tours synonymes prendre en considération et tenir compte de. J'estimais prudent, néanmoins, de ne pas encore la considérer comme reçue dans le bon usage, vu son absence des dictionnaires de langue.
Qu'en est-il aujourd'hui? L'expression prendre en compte est admise sans réserves dans le Petit Robert (à l'article « compte »), dans le Trésor de la langue française informatisé (à l'article « prendre ») et dans le Multidictionnaire. D'après ce que je peux voir, elle est utilisée dans le même sens que prendre en considération et tenir compte de :
Cet aspect du problème devra être pris en compte. (Petit Robert.)
Nous devons prendre en compte cette nouvelle réalité. (Multidictionnaire.)
Plus courte que prendre en considération, elle est en outre plus facile à manier que tenir compte de...
Line Gingras
Québec
« Littérature française - Cibles en mouvement » : http://www.ledevoir.com/2007/06/09/146762.html
16:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 août 2007
Retourner un appel
« Ni Mme Boucher ni M. Petit n'ont retourné les appels du Devoir hier. » (Hélène Buzzetti, avec la collaboration de Monique Bhérer.)
On peut très bien retourner une lettre, c'est-à-dire la renvoyer à son point de départ :
Cette lettre a été retournée à l'expéditeur, l'adresse étant inexacte. (Multidictionnaire.)
On ne saurait toutefois faire de même avec un appel téléphonique. Selon le Multidictionnaire et le Colpron, retourner un appel est le calque de to return a call; en français, d'après ce que je vois dans ces ouvrages de même que dans le Meertens et Le français au bureau, on rappelle quelqu'un. L'Office québécois de la langue française propose également rendre un appel.
Line Gingras
Québec
« Dépenses électorales - Le PC s'est joué des règles » : http://www.ledevoir.com/2007/08/24/154460.html
05:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
22 août 2007
L'emphase est mise sur...
« Selon le porte-parole de la SQ, Richard Gagné, l'emphase est mise sur l'information voulant qu'un homme seul ait demandé à la fillette de l'aider à chercher son petit chien. » (Presse Canadienne.)
Dans la langue courante, on appelle emphase l'« emploi abusif ou déplacé du style élevé, du ton déclamatoire », l'« exagération dans la manifestation des sentiments » (Petit Robert) :
Il parla à son tour d'un ton doctrinaire, avec l'emphase apprise dans les proclamations. (Maupassant.)
Un dévouement sans comédie et sans emphase. (Baudelaire.)
Il se contenta de déclarer sans emphase qu'il avait fait son devoir. (Lexis.)
Camil Chouinard tient donc pour fautive l'expression mettre l'emphase sur, au sens de « mettre l'accent sur ». Cet emploi est considéré comme un anglicisme par le Multidictionnaire, le Colpron et le Dagenais; il s'agit du calque de to put the emphasis on, qui peut se traduire de différentes manières, selon le contexte : mettre l'accent sur, insister sur, faire ressortir, souligner, faire valoir, appuyer sur, mettre en valeur, mettre en relief.
Voir aussi la Banque de dépannage linguistique de l'Office québécois de la langue française (http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?Th=3&id=1884) et Le français au micro, de Radio-Canada (http://www.radio-canada.ca/radio/francaismicro/description.asp?ID=219&CAT=E&leid=348&lacat=e).
Line Gingras
Québec
« Cédrika : Charest encourage les enquêteurs » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070817/CPACTUALITES/7...
06:20 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
20 août 2007
Démotion
« Certes, à peu près tous les ministres ayant fait face à la controverse ont été affectés mardi, mais aucun n'a subi la démotion suprême consistant à être expulsé du cabinet. » (Hélène Buzzetti.)
« Pourtant, la démotion imposée aux deux titulaires, Rona Ambrose et Vic Toews, ne s'est pas traduite par un changement de cap dans ces deux domaines. »
Démotion n'est pas admis dans le Petit Robert (2007), dans le Lexis ni dans le Trésor de la langue française informatisé. D'après le Multidictionnaire, le Chouinard et le Colpron, c'est un anglicisme; pour dire qu'un employé ou un ministre doit occuper un poste inférieur au précédent, il faut utiliser rétrogradation.
Line Gingras
Québec
« Le dernier remaniement de Stephen Harper - Au travail! » : http://www.ledevoir.com/2007/08/18/153788.html
05:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
16 août 2007
Indication de la date
« Sœur Estelle Lauzon, religieuse de la congrégation de la Providence, a été assassinée lundi le 13 août dans le centre d'hébergement où elle travaillait... » (Jean-Guy Roy, directeur général de CIRA-FM.)
On doit mettre l'article devant le jour de la semaine, et non après :
... a été assassinée le lundi 13 août...
Voir au besoin le Multidictionnaire ou Le français au bureau.
Line Gingras
Québec
« Lettres : Mourir au combat » : http://www.ledevoir.com/2007/08/16/153493.html
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14 août 2007
Ces individus...
« ... ces individus ont été condamnés à mort à deux reprises. La première fois fut en 2001. On souligne ce fait afin que l'on sache que, depuis lors, leur santé psychologique s'est passablement dégradée. Car, on le répète, elles n'ont rien fait de répréhensible... » (Serge Truffaut.)
Individus est un nom masculin, même lorsqu'il désigne cinq infirmières... et un médecin; le pronom qui le remplace doit être du même genre :
Car, on le répète, ils n'ont rien fait de répréhensible...
Line Gingras
Québec
« L'escroc libyen » : http://www.ledevoir.com/2007/07/13/150287.html
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13 août 2007
Une gifle en plein visage
« Risque de fermeture, activités réduites, c'est une gifle en plein visage qu'ont reçu les organismes culturels en apprenant que le gouvernement fédéral ne leur accordait pas de subvention pour engager des étudiants. » (Marie-Ève Lafontaine.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les organismes culturels ont reçu quoi? Pas un visage, mais une gifle : qu'ont reçue.
Line Gingras
Québec
« Subventions coupées : les organismes culturels durement touchés » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070518/CPNOUVELLISTE/...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
12 août 2007
Le problème ou la solution?
« Chose certaine, la solution à ce vieux problème du pouvoir fédéral de dépenser - une disposition du défunt accord du Lac-Meech de 1987 y était consacrée - n'a pas à être constitutionnalisé dans un premier temps, a précisé M. Charest... » (Antoine Robitaille, avec la collaboration d'Hélène Buzzetti.)
Qu'est-ce qui n'a pas à être constitutionnalisé? Pas le problème, mais la solution : le participe passé employé avec être doit s'accorder avec le sujet du verbe, au féminin singulier.
« Les libéraux en herbe, qui ont fait de l'identité québécoise un des thèmes centraux de leur congrès, exploreront aussi l'idée de mettre en place un "cours d'initiation à la réalité nationale" pour mieux intégrer les immigrants, dont, au reste, il souhaite doubler le nombre d'ici cinq ans. »
Il souhaite? Qui cela, il? Je ne vois pas d'autre possibilité que les libéraux en herbe : ils souhaitent.
Line Gingras
Québec
« Charest veut discuter dépenses avec Ottawa seulement » : http://www.ledevoir.com/2007/08/08/152752.html
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
11 août 2007
Il ou elle?
« Dans le dossier de disparition de Cédrika, l'organisme sollicite la population, par le biais de son site web. Elle recueillera tout renseignement, même banal, qui pourrait aider à retracer la fillette. » (PC.)
Qui est-ce qui recueillera tout renseignement? Pas la population, mais l'organisme : il.
Line Gingras
Québec
« Disparition de Cédrika : Enfant-Retour Canada ne perd pas espoir » : http://www.lactualite.com/nouvelles/nationales/article.js...
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10 août 2007
Décès d'une baleine
« Les fréquentes collisions avec de grands navires constituent sans contredit la plus grande cause de mortalité. En fait, la moitié des décès de baleines noires survenus au cours de la dernière décennie sont attribuables à des rencontres malheureuses avec des bateaux. » (Alexandre Shields.)
D'après le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, décès, terme de la langue administrative et juridique, s'emploie uniquement à propos de la mort d'une personne :
J'ai été à la mairie, mais on n'a pas trouvé trace du décès d'un nommé Mouilleminche. (Queneau, dans le Lexis.)
... le peuple français, en moyenne le plus vieilli, le seul où, depuis le début du siècle, les décès l'aient constamment emporté sur les naissances... (De Gaulle, dans le Trésor.)
Il faudrait reformuler :
Les fréquentes collisions avec de grands navires constituent sans contredit le danger le plus important. En fait, la moitié des baleines noires qui sont mortes au cours de la dernière décennie ont eu une rencontre malheureuse avec un bateau / ont succombé à un tel accident. [Le verbe heurter est employé plus loin.]
Line Gingras
Québec
« Le géant à bout de souffle » : http://www.ledevoir.com/2007/08/09/152866.html
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09 août 2007
Dénoter
« "À mon sens, l'élément le plus important de cette étude, c'est qu'on ne dénote aucun avantage à utiliser ce genre de vidéos. On voit même que cela peut nuire à l'apprentissage des jeunes enfants", précise le professeur Frederick Zimmerman, de l'Université de Washington (UW). » (Louise-Maude Rioux Soucy.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main, dénoter ne veut pas dire « noter », « remarquer », « déceler », mais plutôt « indiquer, désigner par quelque caractéristique » (Petit Robert), « être le signe de quelque chose » (Trésor de la langue française informatisé). Dans la langue courante, le sujet désigne une chose :
Les traces qui dénotent le passage de quelque chose ou de quelqu'un. (Trésor.)
Les frissons qui dénotent la fièvre. (Trésor.)
Son attitude dénote un certain courage. (Petit Robert.)
Des aquarelles qui dénotent un grand talent. (Multidictionnaire.)
[Toutes ces peintures] dénotaient de la façon la plus évidente, pour un œil exercé, la plus belle période de l'art égyptien. (Gautier, dans le Petit Robert.)
La journaliste (je présume que les propos de monsieur Zimmerman ont été traduits) aurait pu écrire :
... l'élément le plus important de cette étude, c'est qu'on ne remarque aucun avantage à utiliser ce genre de vidéos.
... l'élément le plus important de cette étude, c'est qu'elle ne signale aucun avantage à utiliser ce genre de vidéos.
Line Gingras
Québec
« La télé éducative au berceau, un leurre? » : http://www.ledevoir.com/2007/08/08/152750.html
20:30 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 août 2007
Différent ou différend?
« ... le groupe Rabaska leur a proposé d'oublier cette somme en échange d'un engagement à ne plus jamais évoquer publiquement le différent portant sur le zonage. » (Guillaume Bourgault-Côté.)
Le « [d]ésaccord résultant d'une différence d'opinions, d'une opposition d'intérêts entre deux ou plusieurs personnes » (Petit Robert) est un différend.
Line Gingras
Québec
« De la nécessité de protéger la parole » : http://www.ledevoir.com/2007/08/04/152373.html
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
02 août 2007
Et d'admirer la jolie robe...
« Pour marquer les noces de diamant de la reine Elizabeth et du prince Philip, le palais de Buckingham organise à partir de samedi une exposition sur le jour J qui nous fait entrer dans les coulisses du 20 novembre 1947 et d'admirer la robe et les joyaux exceptionnels de la mariée. » (Élodie Mazein, de l'Agence France-Presse.)
Je suppose que la robe, elle, ne s'est pas décousue : ... qui nous fait entrer [...] et admirer...
Line Gingras
Québec
« Buckingham Palace fait revivre le mariage de la reine Elizabeth » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070727/CPINSOLITE/707...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
29 juillet 2007
Le fil perdu
« Leur travail sur la profondeur de champ, sur la géométrie des plans et sur la perspective force l'admiration, et nous font souhaiter qu'ils aient été mis au service d'une histoire plus riche et moins prévisible... » (Martin Bilodeau.)
Leur travail [...] force l'admiration, et nous fait souhaiter qu'il ait été mis....
Ou plutôt :
Leur travail [...] force l'admiration; on aurait souhaité qu'il soit mis...
Leur travail [...] force l'admiration; on regrette qu'il n'ait pas été mis...
Line Gingras
Québec
« Quand tout le monde brille ou presque... » : http://www.ledevoir.com/2007/07/28/151678.html
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27 juillet 2007
Envisager + infinitif
« Le projet [...] devrait voir le jour l'an prochain pour la 26e édition de ce grand rassemblent de clowns. "La Gringa" envisage y monter sur scène avec Coco Legrand. » (Fabien Deglise.)
D'après les dictionnaires généraux que j'ai sous la main, envisager, suivi d'un infinitif, s'emploie toujours avec la préposition de :
Ils envisagent de déménager. (Petit Robert.)
Envisagez-vous d'agrandir cette école? (Multidictionnaire.)
Nous savions déjà que vous envisagiez d'abandonner votre ancienne situation. (Adamov, dans le Lexis.)
Je n'ai jamais envisagé un instant de pouvoir répondre quelque jour à un de vos extravagants billets. (Montherlant, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il aurait fallu écrire : « La Gringa » envisage d'y monter sur scène...
Line Gingras
Québec
« La Gringa de Montréal » : http://www.ledevoir.com/2007/07/19/150811.html
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