20 février 2008
Au profit ou au détriment?
« L'écart de 12 degrés dans un rayon de moins de 1,5 kilomètre illustre bien le phénomène des îlots de chaleur créés par la suprématie du béton en milieu urbain au profit de la verdure. » (Jeanne Corriveau.)
À faire pousser du béton, on favorise la verdure? Souffrez qu'y trouve à redire mon bon sens paysan :
... le phénomène des îlots de chaleur créés par la suprématie du béton en milieu urbain au détriment de la verdure.
Line Gingras
Québec
« Montréal - Les îlots de chaleur se multiplient » : http://www.ledevoir.com/2008/02/20/176947.html
04:25 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 février 2008
Aidons-nous les uns les autres
« Les réactions négatives au plan d'aide d'un milliard de dollars du gouvernement Harper pour venir en aide aux secteurs forestier et manufacturier n'a pas non plus aidé la cause du PC dans les dernières semaines. » (Alec Castonguay.)
Les réactions négatives au plan d'aide d'un milliard de dollars du gouvernement Harper visant à soutenir les [ou s'adressant aux..., destiné aux..., visant les...] secteurs forestier et manufacturier n'ont pas non plus fait avancer la cause du PC dans les dernières semaines.
Line Gingras
Québec
« Le PLC remonte au Québec et en Ontario » : http://www.ledevoir.com/2008/02/14/176085.html
06:02 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
12 février 2008
Citoyen privé
« En outre, M. Lavoie a dit que cet épisode est survenu après le départ de M. Mulroney de la vie publique. "Ce qu'il a fait à titre de citoyen privé, dans la mesure où c'est légal, ça ne regarde personne" ("nobody's goddam business"). » (Hélène Buzzetti, citant Luc Lavoie; il semble que M. Lavoie se soit exprimé en anglais.)
Je n'ai pas trouvé de mise en garde contre citoyen privé; mais cette expression ne figure pas non plus dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main. Je pense qu'il faut y voir le calque de private citizen, qui se rend par simple citoyen ou par (simple) particulier (j'ai consulté là-dessus TERMIUM, le Grand dictionnaire terminologique, le Robert & Collins Super Senior et le Meertens). Dans le Petit Robert et le Trésor de la langue française informatisé, l'expression personne privée est d'ailleurs donnée comme synonyme de (simple) particulier ou de simple citoyen.
Souvenons-nous tout de même qu'il n'existe pas de parfaits synonymes : un particulier n'est pas nécessairement citoyen du pays où il habite.
Line Gingras
Québec
« Mulroney s'attire des sarcasmes » : http://www.ledevoir.com/2007/11/22/165436.html
20:48 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
11 février 2008
La formation qu'il a formée
« ... maire de Rome et patron de la formation qu'il a formée il y a quelques mois. » (Serge Truffaut.)
... patron de la formation qu'il a créée ou constituée ou mise sur pied...
Line Gingras
Québec
« Au suivant! » : http://www.ledevoir.com/2008/02/08/175187.html
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 février 2008
Le manque en matière de personnel
« Aujourd'hui, pourtant, le manque en matière de personnel dans les bibliothèques des écoles primaires et secondaires est sidérant. » (Caroline Montpetit.)
À mon avis, on écrirait plus naturellement le manque de personnel. C'est d'ailleurs cette construction que je trouve dans les dictionnaires - le complément qui indique de quoi l'on manque est introduit simplement par la préposition de :
Manque de vivres, d'argent, de main-d'œuvre. (Petit Robert.)
Le manque de logements. (Lexis.)
Un manque de goût, d'imagination. (Multidictionnaire.)
Peut-être cette préférence aurait-elle pu être expliquée par un certain manque d'originalité... (Proust, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Le retour des bibliothécaires dans les écoles? » : http://www.ledevoir.com/2008/01/28/173660.html
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 février 2008
Le nouvel orthographe
« Hier, dans La Presse, je lisais que des spécialistes de la langue française veulent qu'on applique le nouvel orthographe en classe. » (Richard Martineau, dans Le Journal de Montréal.)
D'après le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, orthographe est un nom féminin : la nouvelle orthographe.
Line Gingras
Québec
« La vraie réforme » : http://www2.canoe.com/infos/chroniques/richardmartineau/a...
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02 février 2008
Ché-ché les passions
« Il s'attendait, dit-il, à ce qu'on lui révèle enfin des passions cachées chez l'ancien chef des jeunes libéraux. » (Jean-François Nadeau.)
Je suggérerais :
... des passions cachées de l'ancien chef des jeunes libéraux.
... des passions insoupçonnées chez l'ancien chef des jeunes libéraux.
Line Gingras
Québec
« En aparté - Vie de chien » : http://www.ledevoir.com/2007/11/17/164709.html
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01 février 2008
Déductible, franchement...
« Sauf que désormais, selon leurs revenus, ils devront payer plus cher pour leurs pilules. Jusqu’à 1500 $ par année. Avant, quand ils étaient couverts par le régime du syndicat, ils payaient un maximum de 500 $. Le "déductible". » (Patrick Lagacé, dans La Presse.)
Le journaliste s'est servi des guillemets; il devait savoir, donc, que déductible est un anglicisme lorsqu'il est employé comme nom, dans le domaine des assurances, à la place de franchise. (Voir le Multidictionnaire, le Chouinard ou le Colpron.) Pourquoi n'a-t-il pas utilisé le terme français, puisque, de toute façon, il venait d'en indiquer le sens? Cet écart, il me semble, n'a pas de justification stylistique.
Line Gingras
Québec
« So-so-so... » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080201/CPOPINIONS05/8...
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31 janvier 2008
Après mûres réflexions
« C'est après "mûres réflexions", a expliqué M. Landry au Devoir hier, qu'il s'est laissé convaincre de signer le document... » (Antoine Robitaille.)
Le Petit Robert, le Lexis et le Multidictionnaire donnent seulement après mûre réflexion, au singulier. L'expression se rencontre huit fois dans le Trésor de la langue française informatisé, là encore uniquement au singulier; elle ne figure cependant pas telle quelle aux articles « mûr » et « réflexion », où l'on propose plutôt les exemples suivants :
Les idées qui nous dirigent [...] sont [...] le fruit de mûres réflexions... (Cl. Bernard, à l'article « mûr ».)
Faire quelque chose après de mûres réflexions. (À l'article « réflexion ».)
Line Gingras
Québec
« Éducation - Landry, Facal et Lisée partent en guerre contre la réforme » : http://www.ledevoir.com/2008/01/30/173920.html
* * * * *
Noire la moiteur des mûres
Où l'on goûte
L'eau du soleil
* * * * *
23:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
26 janvier 2008
Les chroniqueurs et les (euses)
« Maintenant que TQS est menacée de faillite et de disparition, journalistes, chroniqueurs (euses) et intellectuels montent au créneau au nom de la liberté d'information et de la diversité des points de vue. » (Gil Courtemanche.)
L'auteur, on pourrait le croire, ne tient pas en grande estime les chroniqueuses : s'il se donne la peine de les distinguer de leurs collègues masculins, c'est pour les réduire à une finale entre parenthèses. Je constate toutefois, avec une certaine perplexité, que les intellectuelles échappent à ce traitement... humoristique. Faut-il conclure qu'il ne s'en est trouvé aucune pour défendre le mouton noir de la télé?
Je parie plutôt que monsieur Courtemanche a seulement voulu dire :
Maintenant que TQS est menacée de faillite et de disparition, journalistes, chroniqueurs et intellectuels montent au créneau...
Il n'y a aucune raison de penser, ici, que le masculin ne désigne pas aussi bien les femmes que les hommes.
Line Gingras
Québec
« Pour en finir avec TQS » : http://www.ledevoir.com/2008/01/26/173391.html
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23 janvier 2008
À la veille
« ... à la veille d'élections générales qui ne sauraient tarder... » (Jean-Robert Sansfaçon.)
On a peut-être veillé un peu tard.
Line Gingras
Québec
« Connaîtra-t-on la vérité un jour? » : http://www.ledevoir.com/2007/12/01/166799.html
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21 janvier 2008
Pouponner, pomponner
« Au Starbucks, son rire fait tourner des têtes. Je remarque le fond de teint, le mascara, ces sourcils finement épilés. T’es pas mal coquette, Fatima, ça doit te prendre un temps fou, te pouponner, le matin... Oui! Et selon ma religion, dit-elle en riant encore, je ne devrais pas me maquiller... » (Patrick Lagacé.)
Lorsqu'elle aura des enfants, Fatima pourra pouponner toute la journée. En attendant, elle se pomponne.
Line Gingras
Québec
« Fatima a un hidjab » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071129/CPOPINIONS05/7...
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20 janvier 2008
Il me fait plaisir de...
« Certains semblent un peu embrouillés sur ma participation au comité qui a accouché du projet de loi sur l'identité. Il me fait plaisir de les éclairer : ... » (Jean-François Lisée.)
La locution faire plaisir peut avoir pour sujet un être animé, une chose ou les pronoms démonstratifs cela, ça :
Vous nous feriez plaisir en acceptant notre invitation.
La nouvelle de sa nomination m'a vraiment fait plaisir.
Ça me fait plaisir de vous donner un coup de main.
Cependant, d'après le Multidictionnaire et Le français au bureau, ouvrage de l'Office québécois de la langue française, son sujet ne peut pas être le pronom impersonnel il. D'ailleurs le Petit Robert, consulté à l'article « plaisir », ne donne pas la construction à l'étude.
On aurait pu écrire :
Je suis heureux de les éclairer : ...
Cela me fait plaisir de les éclairer : ...
C'est avec plaisir que je leur fournis quelques éclaircissements : ...
Line Gingras
Québec
« Libre opinion - Ma version des faits » : http://www.ledevoir.com/2007/12/12/168115.html
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18 janvier 2008
Il n'est plus et n'a jamais été
« Smolinski n’est plus et n’a jamais été un grand joueur, mais il est capable de jouer un rôle au sein d’une équipe. » (François Gagnon.)
Plus ne suis ce que j'ai été... (Clément Marot, 1496-1544.)
Le poète avait raison : pour ne plus être..., il faut avoir été.
Line Gingras
Québec
« Bégin et Smolinski hors combat » : http://blogues.cyberpresse.ca/gagnon/?p=70312759
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17 janvier 2008
Recruter des recrues
« Aux parents, qui jadis ont peut-être senti eux aussi l'appel du sac à dos, de guider le mieux possible cette pause sans crier à la fin des études. Aux entreprises et à l'État qui les encadre de refréner une impatience mal contenue - pénurie de main-d'œuvre oblige - pour l'embauche prématurée. Nombre de ces "quasi diplômés" avidement recherchés par les cégeps ont été recrutés trop tôt par un marché du travail en mal de recrues. » (Marie-Andrée Chouinard.)
Je proposerais :
... Nombre de ces « quasi diplômés » avidement recherchés par les cégeps ont été engagés trop tôt par des employeurs en mal de recrues.
Line Gingras
Québec
« La sabbatique de fiston » : http://www.ledevoir.com/2008/01/09/171169.html
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16 janvier 2008
L'accord parfait
« D'un commun accord, les députés s'étaient entendus pour entendre dès ce matin le ministre des Ressources naturelles, Gary Lunn, puis Mme Keen. » (Hélène Buzzetti.)
Au risque de briser cette belle harmonie, je proposerais :
D'un commun accord, les députés avaient décidé d'entendre...
Tout de même, ne tirons pas sur la journaliste : dans le cas présent, elle a été forcée de travailler à une vitesse que je ne veux pas imaginer. Tâchons seulement de faire mieux, nous qui avons le temps de nous relire avec attention.
Line Gingras
Québec
« Sûreté nucléaire - Ottawa congédie Linda Keen » : http://www.ledevoir.com/2008/01/16/171961.html
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15 janvier 2008
Redevable
« Le pire, c'est que l'on ne savait même pas qui blâmer. La ville? L'arrondissement? Les frères Tremblay? Le petit maire Labonté? Dans ce système hyper-décentralisé, personne n'est redevable aux citoyens. » (Lysiane Gagnon, dans La Presse.)
On peut être redevable à quelqu'un d'une somme d'argent, c'est-à-dire la lui devoir :
Être redevable d'une somme à un créancier. (Petit Robert et Hanse-Blampain.)
Les frais généraux avaient tout absorbé et, de plus, Fromont jeune se trouvait redevable envers la caisse de sommes importantes. (A. Daudet, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
On peut aussi être redevable à quelqu'un ou à quelque chose « d'une qualité ou d'un avantage que l'on possède grâce à un autre » (Hanse-Blampain) :
Je vous suis redevable de cette gratification, d'avoir intercédé en ma faveur. (Petit Robert.)
Je vous suis redevable de cette initiative. (Multidictionnaire.)
C'est à ses sacrifices que je suis redevable de ma situation. (Hanse-Blampain.)
Vladimir considérait qu'il était redevable de sa vie à mon père. (Triolet, dans le Lexis.)
Ainsi, dans l'hypothèse où le président investi parviendrait à mettre un ministère sur pied, nous serions redevables au parti socialiste de l'existence de ce ministère et de ses actes. (L'Humanité, dans le Trésor.)
Aucun des ouvrages consultés, toutefois, n'admet redevable au sens de tenu de rendre des comptes (que possède l'anglais accountable). Je proposerais :
Le pire, c'est que l'on ne savait même pas qui blâmer. La Ville? L'arrondissement? Les frères Tremblay? Le petit maire Labonté? Dans ce système hyper-décentralisé, personne n'est tenu de rendre des comptes aux citoyens.
Line Gingras
Québec
« Il était une fois 19 roitelets » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080108/CPOPINIONS05/8...
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12 janvier 2008
Double standard
« Ce n'est pas gagné pour Hillary Clinton. Loin de là. Le double standard continuera de lui jouer de mauvais tours. » (Lise Payette.)
D'après le Trésor de la langue française informatisé, le nom standard peut s'employer, par analogie ou au figuré, au sens de « modèle de référence, norme adoptée par l'usage, par un groupe de personnes » (cette acception ne figure pas dans les autres dictionnaires généraux que j'ai sous la main) :
Il ne faut pas juger les Indiens d'après nos standards à nous. (Beauvoir.)
Je ne trouve cependant pas dans le Trésor l'expression double standard, également absente du Petit Robert, du Lexis et du Multidictionnaire, consultés aux articles « double » et « standard ». Bien que le Chouinard, le Colpron et le Dagenais ne donnent aucun avis là-dessus, je pense qu'il faut y voir un calque : le Robert & Collins Super Senior et le Meertens traduisent l'anglais double standard par deux poids, deux mesures; René Meertens propose encore règle ou principe appliqué de façon discriminatoire, discrimination, traitement inégal.
Madame Payette aurait peut-être pu écrire :
... On continuera de la juger d'après des critères qui ne s'appliquent pas aux autres candidats.
Line Gingras
Québec
« La bataille de Hillary Clinton » : http://www.ledevoir.com/2008/01/11/171345.html
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11 janvier 2008
Soupçonné de mauvais traitements
« Interrogé par l'AFP, le médecin Andres Artunduaga qui a reçu le 16 juin 2005 Emmanuel, présenté par José Crisanto Gomez comme son neveu et inscrit sous la fausse identité de Juan David Gomez, a indiqué que l'enfant souffrait de malnutrition sévère et était soupçonné de mauvais traitements par sa famille d'adoption. » (Cesar Sabogal, AFP.)
Emmanuel, soupçonné de mauvais traitements?
Soupçonner quelqu'un de quelque chose, c'est penser qu'il peut avoir fait cette chose :
Chargé du crime affreux dont vous me soupçonnez. (Racine, dans le Petit Robert.)
Évidemment il avait compris ce que je comprenais alors : que mon ami le soupçonnait de l'abominable attentat. (G. Leroux, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Cet homme est soupçonné d'actes terroristes par les services de renseignements de son pays d'origine.
De toute évidence le petit Emmanuel, qui n'a pas encore quatre ans, n'a pu faire subir de mauvais traitements à qui que ce soit. On a plutôt voulu dire :
... a indiqué que l'enfant souffrait de malnutrition sévère et que l'on soupçonnait sa famille d'adoption de l'avoir maltraité ou ... que l'on soupçonnait sa famille d'adoption de mauvais traitements.
... a indiqué que l'enfant souffrait de malnutrition sévère et que sa famille d'adoption était soupçonnée de l'avoir maltraité ou ... que sa famille d'adoption était soupçonnée de mauvais traitements.
(À moins qu'il n'ait arraché les membres à son ours en peluche.)
Line Gingras
Québec
« Emmanuel, l'enfant sauvage » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080110/CPMONDE/801100...
[Sauvage? À ma connaissance, rien ne justifie ce qualificatif.]
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08 janvier 2008
Transports en communs
« Plus précisément, ce sont ces bandes qui prélèvent des taxes aux montants éhontés pour l'utilisation des toilettes, la consommation d'eau, l'usage des transports en communs, etc. » (Serge Truffaut.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés aux articles « transport » et « commun », ne donnent que la graphie transports en commun :
Utiliser, prendre les transports en commun. (Petit Robert.)
* * * * *
« En un mot, le gouvernement sortant a montré son incapacité, voire son indifférence, à l'amélioration du quotidien de centaines de milliers de sans-grades. »
Son incapacité à l'amélioration? Je proposerais :
... son incapacité d'améliorer le quotidien de centaines de milliers de sans-grades, voire son indifférence à cet égard.
... son incapacité d'améliorer le quotidien de centaines de milliers de sans-grades, voire son indifférence à leur sort.
Line Gingras
Québec
« Le vainqueur battu » : http://www.ledevoir.com/2008/01/08/171022.html
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06 janvier 2008
Réformer l'abolition...?
« ... il fallait réformer la bureaucratie, le système de santé, le système carcéral, le système du bien-être social, la politique de l'immigration et l'abolition des commissions scolaires dans le but de rendre plus humaine l'éducation. » (Victor-Lévy Beaulieu.)
M. Beaulieu, arrivé à la fin de son énumération, a manifestement perdu le fil de ses idées : réformer l'abolition des commissions scolaires, cela n'a aucun sens (et je ne fais pas de politique ici). J'ai tout lieu de croire qu'il a voulu dire :
... il fallait réformer la bureaucratie, le système de santé, le système carcéral, le système du bien-être social et la politique de l'immigration, et abolir les commissions scolaires dans le but de rendre plus humaine l'éducation.
Line Gingras
Québec
« Se déprendre de soi-même » : http://www.ledevoir.com/2008/01/07/170900.html
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