20 avril 2007
Légion - Les demandes sont légions
« La musique est sélectionnée avec minutie et les demandes spéciales, parfois thérapeutiques, sont légions. » (Hugo Meunier, dans La Presse.)
La locution être légion signifie « être nombreux ». Plusieurs ouvrages de difficultés font observer que légion s'écrit toujours au singulier dans cette expression; d'après Berthier et Colignon, le mot prend ici « valeur adverbiale » :
Ils sont légion ceux qui... (Petit Robert.)
Les pèlerins étaient légion pour recevoir la bénédiction papale. (Multidictionnaire.)
Nos ennuis sont légion. (Berthier-Colignon.)
Les chômeurs sont, hélas! légion. (Berthier-Colignon.)
Les naïfs et les pleutres sont légion. (Girodet.)
Eh bien oui, les Français de cette espèce sont légion. (Mauriac, dans le Lexis.)
Les visionnaires étaient légion en ces premières années du XVIe siècle. (Chamson, dans le Colin.)
Les livres bien faits sont légion; où sont ceux qui font « prendre conscience de quelque chose »? (Alain-Fournier, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Vous me dites qu'il ne manque pas de bourgeois très profondément pénétrés de l'importance professionnelle et qu'ils sont légion. (Aymé, dans le Trésor.)
Aucun des onze ouvrages consultés ne contredit cet avis.
Line Gingras
Québec
« Le dilemme du journal étudiant » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070420/CPMONDE/704200...
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19 avril 2007
Comble du malheur
« Sans grand étonnement, la plus fine des débrouillardises ne peut pas renverser l'inéluctable : le montant octroyé ne suffit carrément pas à assurer le minimum vital.
« Comble du malheur, on pénalise [...] celui qui accepte, faute de mieux, la main qu'on lui tend. » (Marie-Andrée Chouinard.)
Je trouve dans les dictionnaires généraux l'expression le comble de - c'est-à-dire « le plus haut degré de », selon le Trésor de la langue française informatisé -, suivie d'un complément déterminé par l'article défini :
Le comble du ridicule, de la grossièreté, de la joie, de l'audace, de l'étonnement, de la félicité, de la fureur, de l'injustice. (D'après le Petit Robert, le Lexis et le Trésor.)
Elle est au comble du bonheur quand son copain lui écrit. (Multidictionnaire.)
Voilà le comble de la vulgarité. (Pagnol, dans le Lexis.)
Par contre, suivant le résultat de mes recherches, le complément amené par la locution pour comble de - c'est-à-dire « comme surcroît de », selon le Lexis - n'est jamais précédé de l'article :
Pour comble de malheur, de malchance, de disgrâce, d'ennui, d'ironie, d'horreur, de misère. (D'après le Petit Robert, le Lexis et le Trésor.)
Pour comble d'infortune [...] au deuil de mon amour venait se joindre le regret absurde des êtres et surtout des objets témoins de mon capricieux bonheur. (Milosz, dans le Trésor.)
Je n'ai pas rencontré comble de dans les douze ouvrages consultés; cependant l'ellipse de pour, peut-être familière, ne me choque pas.
Line Gingras
Québec
« Taxe à la solidarité » : http://www.ledevoir.com/2007/04/19/139992.html?fe=805&...
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 avril 2007
Au ban des accusés
« Le charabia mis au ban des accusés s'est finalement révélé composer une infime portion de l'ensemble de leurs échanges... » (Frédérique Doyon; il est question d'une étude sur le clavardage.)
D'après le Lexis, mettre quelqu'un au ban (d'un groupe social), c'est « l'en déclarer indigne, le dénoncer comme méprisable aux yeux de ce groupe » :
Mettre une personne (ou un groupe social) au ban de l'opinion, de l'humanité. (Trésor de la langue française informatisé.)
... ils sont mis au ban de la société, froidement méprisés et traités avec hauteur par ceux qui les emploient... (J. Cuisinier, dans le Trésor.)
Robert n'avait-il pas failli se faire mettre au ban de son monde. (Proust, dans le Lexis.)
Mettre un pays au ban des nations. (Petit Robert.)
Par conséquent, mettre quelqu'un - ou quelque chose que l'on personnifie - au ban des accusés, ce serait le déclarer indigne de figurer au nombre des accusés, trop méprisable pour compter parmi les accusés. De toute évidence, on a plutôt voulu dire :
Le charabia mis au banc des accusés s'est finalement révélé composer une infime portion de l'ensemble de leurs échanges...
Line Gingras
Québec
« Le clavardage, massacre de la langue ou renaissance linguistique? » : http://www.ledevoir.com/2007/02/01/129491.html
02:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
10 avril 2007
Sensé ou censé?
« Les grandes entreprises sont sensées accorder une part de leur budget à la formation. » (Victor-Lévy Beaulieu.)
On confond souvent les homonymes sensé et censé. D'après Marie-Éva de Villers, sensé veut dire « qui est plein de bon sens, raisonnable »; et censé, ou bien « réputé, présumé », ou bien « qui doit faire quelque chose, en principe » :
Sensé
Une décision sensée. (Multidictionnaire.)
Un homme, un projet sensé. (Hanse-Blampain.)
Des paroles sensées. (Petit Robert.)
Censé
Ils sont censés venir demain. (Multidictionnaire.)
Il est censé être en voyage. (Hanse-Blampain.)
Elle n'est pas censée le savoir. (Petit Robert.)
Nul n'est censé ignorer la loi.
Dans la phrase à l'étude, il fallait donc écrire :
Les grandes entreprises sont censées accorder une part de leur budget à la formation.
Line Gingras
Québec
« Sur le gaspillage » : http://www.ledevoir.com/2007/04/10/138838.html?fe=730&...
15:50 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, presse, médias
05 avril 2007
De paire avec
« Un cancer ne vient jamais seul. Souvent, il vient de paire avec une perte de poids et une détérioration des capacités fonctionnelles que les médecins désignent sous le terme de cachexie. » (Louise-Maude Rioux Soucy.)
On écrit les deux font la paire, mais aller de pair, marcher de pair, sans e final :
Le courage peut aller de pair avec la prudence. (Petit Robert.)
Ces deux programmes vont de pair. (Multidictionnaire.)
Ces deux choses (ou personnes) vont ou marchent de pair. (Hanse-Blampain.)
Son aventure va de pair avec la nôtre. (Hanse-Blampain.)
Je ne sache point d'aventure qui aille de pair avec la vôtre. (Marivaux, dans le Lexis.)
La concentration des habitations marche le plus souvent de pair avec la concentration des voies de circulation. Plus une ville est grande, plus le réseau des routes qui l'entoure est touffu. (Brunhes, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Je n'ai pas trouvé venir de pair dans les cinq ouvrages consultés. Je ne crois pas, cependant, qu'il y ait lieu de condamner cette expression.Line Gingras
Québec
« Médecine - Cancer : traiter les effets secondaires pour augmenter les chances de survie » : http://www.ledevoir.com/2007/04/04/138188.html
15:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
03 avril 2007
À l'aulne de
« Celui qui a la tâche titanesque de faire la promotion de la souveraineté à l'extérieur du cadre péquiste, Gérald Larose, pense lui aussi que tous les enjeux doivent être "traités systématiquement à l'aulne du projet à construire". » (Clairandrée Cauchy.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis et le Hanse-Blampain, on appelle un aulne ou un aune l'arbre « qui croît dans les lieux humides » (Petit Robert) :
L'aulne est l'arbre des eaux mortes et sombres. C'est la seule silhouette verticale qui peuple les plaines brumeuses du nord. (Tournier.)
L'ancienne mesure de longueur s'écrit cependant une aune, sans l :
Ce manteau a deux manches, longues d'environ une aune. (Baudelaire, dans le Lexis.)
Tirant une langue d'une aune. (France, dans le Petit Robert.)
Quand le vieux Schulz rentra, la figure longue d'une aune, et qu'il apprit de Salomé, qui venait aussi de rentrer, ce qui s'était passé, il fut dans la désolation : il faillit pleurer. (Rolland, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Mesurer les autres à son aune. (Petit Robert, Lexis et Trésor.)
Line Gingras
Québec
« La souveraineté peut-elle survivre? » : http://www.ledevoir.com/2007/03/31/137743.html
03:58 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
27 mars 2007
Tourner au ridicule
« L'idée? Tourner au ridicule le Directeur général des élections parce que les femmes voilées pourront théoriquement voter sans se dévoiler le visage. » (Pierre Cayouette.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé ne consignent, à l'article « ridicule », que la locution tourner (quelqu'un ou quelque chose) en ridicule :
Il se laisse tourner en ridicule devant toutes les femmes des notables. (Vailland, dans le Lexis.)
Je tâche d'y tourner le vice en ridicule... (La Fontaine, dans le Trésor.)
Line Gingras
Québec
« Niqab : on passe à un autre appel... » : http://forums.lactualite.com/advansis/?mod=for&act=di...
03:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 mars 2007
Après l'Arménie, la Russie?
« C'est devenu une détestable habitude. Après l'Arménie, la Géorgie, la Lituanie, la Moldavie et l'Ukraine, sans oublier le géant anglo-néerlandais Shell, la Russie use de nouveau de ses ressources naturelles comme de forceps. Sa dernière cible? La Biélorussie. Le but? Retrouver la grandeur d'antan. » (Serge Truffaut.)
L'énumération introduite par après semble jouer le rôle de complément circonstanciel de temps du verbe user, mais ce n'est pas le cas : l'Arménie, la Géorgie, etc. n'ont pas fait ce qu'on paraît leur reprocher, soit user de leurs ressources naturelles comme de forceps - avant que la Russie ne le fasse à nouveau. D'après le contexte, on a voulu dire plutôt, à mon avis :
Après l'avoir fait à l'endroit de l'Arménie, de la Géorgie, de la Lituanie, de la Moldavie et de l'Ukraine, sans oublier le géant anglo-néerlandais Shell, la Russie use à nouveau de ses ressources naturelles comme de forceps.
* * * * *
« ... le groupe anglo-néerlandais a opté pour la deuxième option. »
... le groupe anglo-néerlandais a opté pour la deuxième possibilité.
Line Gingras
Québec
« Les forceps russes » : http://www.ledevoir.com/2006/12/30/126138.html
05:30 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
22 mars 2007
Motion de non-confiance
« Il a déjà annoncé qu'il n'était pas prêt à se joindre au Bloc québécois dans l'aventure consistant à présenter une motion de non-confiance dès le retour de la Chambre des communes, fin janvier, sur la mission en Afghanistan. » (Hélène Buzzetti.)
D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire, le Colpron, TERMIUM et le Grand dictionnaire terminologique, l'expression motion de non-confiance est le calque de motion of non-confidence. TERMIUM et le GDT recommandent d'employer plutôt motion de censure pour désigner une « proposition mettant en cause la responsabilité du gouvernement et la confiance que les députés lui accordent » (GDT; on propose aussi motion de défiance).
Je vous renvoie à l'article du GDT pour des précisions utiles - notamment sur motion de blâme, qui correspond à une réalité différente.
Line Gingras
Québec
« Horoscope politique - Que réserve l'année 2007 à nos politiciens fédéraux? » : http://www.ledevoir.com/2006/12/30/126127.html
06:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
17 mars 2007
Les deux-tiers
« ... le nouveau Boisclair, celui qui parle comme tout le monde, doit parler d’un sujet dont les deux-tiers du monde ne veulent pas entendre parler. » (Michel C. Auger, dans Le Soleil.)
Marie-Éva de Villers signale que l'expression deux tiers s'écrit sans trait d'union; c'est effectivement cette graphie que je trouve dans le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé :
Les deux tiers. (Petit Robert.)
Majorité des deux tiers. (Trésor.)
Il a fait les deux tiers du travail. (Lexis.)
Il y a sur le globe deux tiers de mers, un tiers de terres. (Abellio, dans le Trésor.)
Les deux tiers des participantes sont persuadées ou persuadés du bien-fondé de la proposition. (Multidictionnaire.)
Line Gingras
Québec
« Nouveau Boisclair, vieux problème » : http://blogues.cyberpresse.ca/mcauger/?p=606140839#more-6...
06:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
11 mars 2007
Un ministre senior
« Le fait de confier les questions environnementales à un ministre senior ne résout cependant pas tout. » (Bernard Descôteaux.)
Le Petit Robert (2007) admet senior dans l'une ou l'autre des acceptions suivantes :
- « Sportif plus âgé que les juniors et plus jeune que les vétérans. »
- « Personne âgée de plus de 50 ans; jeune retraité. »
De fait, le Multidictionnaire, le Colpron et le Dagenais donnent senior pour un anglicisme lorsqu'il se dit « de personnes qui, par leur rang ou leur autorité, sont supérieures à d'autres auxquelles elles sont liées par des affaires communes ou qui appartiennent au même service dans un établissement commercial ». (Dagenais.) On trouve dans ces trois ouvrages et dans le Meertens divers équivalents, entre lesquels choisir selon le contexte : en chef, premier, principal, supérieur, chevronné, confirmé, de haut rang, de haut niveau...
D'après le Grand dictionnaire terminologique, senior minister peut se rendre par ministre de premier plan; TERMIUM propose aussi cette traduction, avec ministre influent.
Line Gingras
Québec
« Saint Kyoto » : http://www.ledevoir.com/2007/01/10/126903.html
05:40 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
07 mars 2007
Groupe de lobby
« ... ce groupe de lobby a été créé par l'industrie du tabac... » (PC.)
Un lobby est un groupe de pression, d'après le Petit Robert, le Multidictionnaire et le Chouinard. Marie-Éva de Villers admet lobby sans réserves; Camil Chouinard, sans le condamner, signale son origine américaine; le Petit Robert le donne pour un anglicisme.
Si lobby paraît acceptable, quoique facile à remplacer, groupe de lobby est une expression pléonastique; à mon avis, il faut y voir le calque de lobby group.
Line Gingras
Québec
« En bref - Les demandes des fumeurs » : http://www.ledevoir.com/2007/03/06/133700.html
07:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
02 mars 2007
Programme de soutient
« Le programme de soutient aux enfants mis en place en janvier 2005 par le gouvernement Charest coûte 2 milliards et profite à 856 000 familles. » (Antoine Robitaille.)
Le gouvernement soutient les enfants par son programme de soutien.
Line Gingras
Québec
« Charest oublie Boisclair sur la Grande Allée » : http://www.ledevoir.com/2007/03/01/133013.html?fe=397&...
08:35 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
01 mars 2007
Subir une chirurgie
À la suite de mon billet d'hier, Dominique a demandé si l'emploi de chirurgie, au sens d'opération chirurgicale, ne devrait pas choquer.
Marie-Éva de Villers signale en effet que le terme chirurgie désigne une spécialité médicale, et non pas l'un ou l'autre des « actes pratiqués dans les différentes disciplines chirurgicales ». Selon Camil Chouinard, l'emploi de chirurgie au sens d'intervention, d'opération chirurgicale est attribuable à l'influence de l'anglais. Il est absent, d'ailleurs, des dictionnaires généraux que j'ai consultés, soit le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé.
On subit une intervention, une opération (chirurgicale).
Line Gingras
Québec
06:15 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
25 février 2007
La sienne...
« Même si le jeune adversaire de M. Joli-Cœur, Pascal-Pierre Paillé, 28 ans, ne faisait manifestement pas le poids, l'assemblée de jeudi soir illustrait très bien ce qui sépare le "nouveau PQ" du PQ classique.
Quand il a expliqué aux militants pourquoi il sollicitait leur confiance, M. Joli-Cœur a parlé intensément et exclusivement d'indépendance. Après avoir fait état de ses préoccupations sociales, M. Paillé a conclu la sienne de la façon suivante : "Pour terminer, un petit mot sur la souveraineté." » (Michel David.)
À quoi peut bien renvoyer le pronom la sienne?
Vous n'avez pas trouvé dans ce qui précède? moi non plus. Mais on croyait avoir écrit, j'imagine, son allocution.
Line Gingras
Québec
« Le rebelle » : http://www.ledevoir.com/2007/02/24/132353.html
00:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
17 février 2007
Concluons
« Pourtant, tout porte aujourd'hui à croire qu'ils ont laissé les jeunes courir à la mort sans réagir. Si telle devait être la conclusion de l'enquête, on pourrait en conclure que la colère des jeunes de Clichy-sous-Bois était finalement justifiée. » (Christian Rioux.)
... on pourrait penser...
... on pourrait estimer...
Line Gingras
Québec
« Le loup et l'agneau » : http://www.ledevoir.com/2007/02/16/131351.html
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12 février 2007
Pas de kirpan à l'école
« Ces normes interdisent notamment à tout homme de lapider à mort une femme, ou encore que les visages soient cachés, sauf lors de la fête de l'Halloween. Elles stipulent également que les enfants ne devraient pas être en possession d'armes à feu à l'école, incluant le kirpan sikh. » (PC.)
Le kirpan n'est pas une arme à feu.
Line Gingras
Québec
« Une délégation de femmes musulmanes s'est rendue dimanche à Hérouxville » : http://www.ledevoir.com/nouvelles-en-continu.html#ID:4228...
00:00 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 février 2007
La place du complément et la clarté
« Les autres partis vont-ils vraiment vouloir avoir l'air de conspirer avec les réseaux de télévision pour exclure la seule femme à diriger un parti fédéral de l'exercice? » (Chantal Hébert.)
Cette phrase n'est pas incorrecte; il me semble toutefois qu'elle serait plus claire, à la première lecture, si on rapprochait « de l'exercice » du verbe qu'il complète :
... conspirer avec les réseaux de télévision pour exclure de l'exercice la seule femme à diriger un parti fédéral?
Line Gingras
Québec
« Le top 5 de 2006 » : http://www.ledevoir.com/2006/12/18/125247.html
04:00 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
08 février 2007
Tirer en tirant
« À Montréal, la réaction au code de conduite d'Hérouxville est généralement allée de la consternation à l'éclat de rire, mais M. Dumont a très bien vu les dividendes politiques qu'il pouvait tirer en tirant profit des inquiétudes du Québec profond. » (Michel David.)
... en exploitant les inquiétudes...
« Ce n'est pas pour rien qu'il a pris les devants lors de l'élection suivante en suivant un plan de campagne préparé de longue date où chaque événement quotidien était prévu. » (Manon Cornellier.)
... en se conformant à un plan de campagne...
Line Gingras
Québec
« Perspectives - Fracture politique » : http://www.ledevoir.com/2007/01/30/129180.html
« Dion, version PC » : http://www.ledevoir.com/2007/01/31/129311.html
23:50 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, journalisme, médias, presse
07 février 2007
Aller en élection, aller en élections
« Le chef bloquiste Gilles Duceppe s’est surpris que le premier ministre du Québec ne fasse plus du dépôt du budget fédéral une condition sine qua non pour aller en élection... » (Antoine Robitaille.)
Selon Marie-Éva de Villers, aller en élections est une impropriété. Ce tour est également tenu pour fautif par Camil Chouinard; il faudrait dire plutôt décréter des élections, déclencher des élections.
Line Gingras
Québec
« Charest exaspère ses adversaires » : http://www.ledevoir.com/2007/02/06/130089.html
04:50 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : langue française, journalisme, presse, politique
01 février 2007
Hécatombe grammatical
« "Ya tu kk1 ki veut parler ak moa?" D'emblée suspect, le clavardage des ados n'a pas trop bonne presse au regard de la qualité de la langue. Pourtant, l'hécatombe orthographique et grammatical_ annoncé_ n'a pas (encore?) eu lieu. » (Frédérique Doyon.)
Hécatombe est un nom féminin :
Quatre-vingts pour cent de recalés à cet examen, quelle hécatombe! (Petit Robert.)
On avait fait une hécatombe dans la basse-cour. (Aragon, dans le Lexis.)
Line Gingras
Québec
« Le clavardage, massacre de la langue ou renaissance linguistique? » : http://www.ledevoir.com/2007/02/01/129491.html
01:55 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse