20 août 2007
Démotion
« Certes, à peu près tous les ministres ayant fait face à la controverse ont été affectés mardi, mais aucun n'a subi la démotion suprême consistant à être expulsé du cabinet. » (Hélène Buzzetti.)
« Pourtant, la démotion imposée aux deux titulaires, Rona Ambrose et Vic Toews, ne s'est pas traduite par un changement de cap dans ces deux domaines. »
Démotion n'est pas admis dans le Petit Robert (2007), dans le Lexis ni dans le Trésor de la langue française informatisé. D'après le Multidictionnaire, le Chouinard et le Colpron, c'est un anglicisme; pour dire qu'un employé ou un ministre doit occuper un poste inférieur au précédent, il faut utiliser rétrogradation.
Line Gingras
Québec
« Le dernier remaniement de Stephen Harper - Au travail! » : http://www.ledevoir.com/2007/08/18/153788.html
05:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
19 août 2007
Des gens subtiles
« ... les militaires n'ont pas la réputation d'être des gens très subtiles, ni rapides d'esprit. » (Michel Vastel.)
L'adjectif qui se rapporte au mot gens, s'il est placé après le nom, doit se mettre au masculin : ... des gens très subtils...
« Dans son premier mandat, Robert Bourassa se laissait aller à la même familiarité, et il l'a payé très cher lorsque les mêmes journalistes ont décidé de le démollir parce qu'ils jugeaient qu'ils l'avaient assez vu. »
Démolir. Rien à voir avec les fromages à pâte molle.
« Ce ne sont pas "que" deux exemples de déparages des journalistes. Je trouve que mes collègues se laissent un peu trop aller ces temps-ci et les exemples ne manquent pas. »
Ça dépare sans doute, mais monsieur Vastel a voulu dire dérapages. J'ajouterais que le laisser-aller peut se manifester de bien des façons...
Line Gingras
Québec
« Certains journalistes sont effrontés! » : http://forums.lactualite.com/advansis/?mod=for&act=di...
23:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
18 août 2007
Elle s'est attirée les foudres...
« ... l'unilingue et butée Bev Oda ne s'est attirée que des foudres, ou presque. » (Marie-Andrée Chouinard.)
Pour savoir s'il faut accorder ou non le participe passé d'un verbe pronominal - et avec quoi, le cas échéant -, le plus simple, à mon avis, est de se demander d'abord si le verbe a un complément d'objet direct, à l'exclusion du pronom réfléchi (s', dans le cas présent). Dans l'affirmative, nul besoin de chercher plus loin : le participe passé s'accorde avec ce complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
On aurait dû prévoir les foudres que la ministre s'est attirées. (La ministre s'est attiré quoi? les foudres.)
Si le complément d'objet direct vient après le verbe, le participe reste invariable :
... Bev Oda ne s'est attiré que des foudres...
Notez que le pronom réfléchi, s', a ici fonction de complément d'objet indirect : s'attirer quelque chose, c'est attirer quelque chose à soi.
Line Gingras
Québec
« Une ministre attendue » : http://www.ledevoir.com/2007/08/18/153797.html
23:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
17 août 2007
Suivit ou suivi?
« ... le dîner au profit de Centraide [...] suivit du film "La Vita è bella"... » (Évelyne Moisan.)
On écrit le dîner suivit le film, mais le dîner suivi du film.
Le dîner suivit le film : le verbe, au passé simple, dit le contraire de précéda.
Le dîner suivi du film : nous avons affaire au participe passé, dont l'antonyme serait précédé. Et je n'apprendrai à personne que ce participe passé, au féminin, ne fait pas suivite.
Line Gingras
Québec
« L'Italie au centre-ville » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070816/CPNOUVELLISTE/...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
15 août 2007
En campagne ou à la campagne?
« À Trois-Rivières, dans ce quartier où Cédrika a été enlevée, la paranoïa s’est installée. On craint de laisser les enfants sortir. On dévisage les étrangers. Une maman, dont la fille connaissait Cédrika, m’a dit qu’elle songeait à envoyer sa fille vivre chez son père, en campagne. "Il ne se passe pas des choses comme ça, en campagne." » (Patrick Lagacé.)
Selon Camil Chouinard et les linguistes de l'Office québécois de la langue française, l'expression en campagne s'emploie lorsqu'on parle d'opérations militaires ou d'une entreprise comme une campagne électorale ou publicitaire; au sens de « en région rurale », il faut dire à la campagne. Les exemples que donnent les dictionnaires correspondent effectivement à cette distinction :
En campagne
Les troupes de l'ONU sont en campagne. (Multidictionnaire.)
Tous ses amis s'étaient mis en campagne pour lui procurer les fonds nécessaires. (Lexis.)
À la campagne
Passer le week-end à la campagne. (Petit Robert.)
Mes grands-parents habitent à la campagne. (Multidictionnaire.)
Aller en vacances à la campagne. (Trésor de la langue française informatisé.)
Ce village est-il situé à la campagne, en montagne ou au bord de la mer? (Lexis.)
* * * * *
J'avais huit ou neuf ans lorsque mes parents m'ont fait visiter, avec mon frère et ma sœur plus jeunes, la vieille maison délabrée où Léopold Dion, « le monstre de Pont-Rouge », avait séquestré, agressé sexuellement et tué des enfants, peu de temps auparavant.
Pont-Rouge, c'est un village voisin de Saint-Raymond de Portneuf - là d'où je viens et où se trouvait, au fond d'un rang j'imagine, ce haut lieu du tourisme éducatif. Voilà pour la vie saine et paisible de la campagne, où, croit-on, « il ne se passe pas des choses comme ça ».
Line Gingras
Québec
« Retour sur Cédrika » : http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70720240
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14 août 2007
Ces individus...
« ... ces individus ont été condamnés à mort à deux reprises. La première fois fut en 2001. On souligne ce fait afin que l'on sache que, depuis lors, leur santé psychologique s'est passablement dégradée. Car, on le répète, elles n'ont rien fait de répréhensible... » (Serge Truffaut.)
Individus est un nom masculin, même lorsqu'il désigne cinq infirmières... et un médecin; le pronom qui le remplace doit être du même genre :
Car, on le répète, ils n'ont rien fait de répréhensible...
Line Gingras
Québec
« L'escroc libyen » : http://www.ledevoir.com/2007/07/13/150287.html
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13 août 2007
Une gifle en plein visage
« Risque de fermeture, activités réduites, c'est une gifle en plein visage qu'ont reçu les organismes culturels en apprenant que le gouvernement fédéral ne leur accordait pas de subvention pour engager des étudiants. » (Marie-Ève Lafontaine.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les organismes culturels ont reçu quoi? Pas un visage, mais une gifle : qu'ont reçue.
Line Gingras
Québec
« Subventions coupées : les organismes culturels durement touchés » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070518/CPNOUVELLISTE/...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
12 août 2007
Le problème ou la solution?
« Chose certaine, la solution à ce vieux problème du pouvoir fédéral de dépenser - une disposition du défunt accord du Lac-Meech de 1987 y était consacrée - n'a pas à être constitutionnalisé dans un premier temps, a précisé M. Charest... » (Antoine Robitaille, avec la collaboration d'Hélène Buzzetti.)
Qu'est-ce qui n'a pas à être constitutionnalisé? Pas le problème, mais la solution : le participe passé employé avec être doit s'accorder avec le sujet du verbe, au féminin singulier.
« Les libéraux en herbe, qui ont fait de l'identité québécoise un des thèmes centraux de leur congrès, exploreront aussi l'idée de mettre en place un "cours d'initiation à la réalité nationale" pour mieux intégrer les immigrants, dont, au reste, il souhaite doubler le nombre d'ici cinq ans. »
Il souhaite? Qui cela, il? Je ne vois pas d'autre possibilité que les libéraux en herbe : ils souhaitent.
Line Gingras
Québec
« Charest veut discuter dépenses avec Ottawa seulement » : http://www.ledevoir.com/2007/08/08/152752.html
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
11 août 2007
Il ou elle?
« Dans le dossier de disparition de Cédrika, l'organisme sollicite la population, par le biais de son site web. Elle recueillera tout renseignement, même banal, qui pourrait aider à retracer la fillette. » (PC.)
Qui est-ce qui recueillera tout renseignement? Pas la population, mais l'organisme : il.
Line Gingras
Québec
« Disparition de Cédrika : Enfant-Retour Canada ne perd pas espoir » : http://www.lactualite.com/nouvelles/nationales/article.js...
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10 août 2007
Décès d'une baleine
« Les fréquentes collisions avec de grands navires constituent sans contredit la plus grande cause de mortalité. En fait, la moitié des décès de baleines noires survenus au cours de la dernière décennie sont attribuables à des rencontres malheureuses avec des bateaux. » (Alexandre Shields.)
D'après le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, décès, terme de la langue administrative et juridique, s'emploie uniquement à propos de la mort d'une personne :
J'ai été à la mairie, mais on n'a pas trouvé trace du décès d'un nommé Mouilleminche. (Queneau, dans le Lexis.)
... le peuple français, en moyenne le plus vieilli, le seul où, depuis le début du siècle, les décès l'aient constamment emporté sur les naissances... (De Gaulle, dans le Trésor.)
Il faudrait reformuler :
Les fréquentes collisions avec de grands navires constituent sans contredit le danger le plus important. En fait, la moitié des baleines noires qui sont mortes au cours de la dernière décennie ont eu une rencontre malheureuse avec un bateau / ont succombé à un tel accident. [Le verbe heurter est employé plus loin.]
Line Gingras
Québec
« Le géant à bout de souffle » : http://www.ledevoir.com/2007/08/09/152866.html
23:55 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 août 2007
Dénoter
« "À mon sens, l'élément le plus important de cette étude, c'est qu'on ne dénote aucun avantage à utiliser ce genre de vidéos. On voit même que cela peut nuire à l'apprentissage des jeunes enfants", précise le professeur Frederick Zimmerman, de l'Université de Washington (UW). » (Louise-Maude Rioux Soucy.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main, dénoter ne veut pas dire « noter », « remarquer », « déceler », mais plutôt « indiquer, désigner par quelque caractéristique » (Petit Robert), « être le signe de quelque chose » (Trésor de la langue française informatisé). Dans la langue courante, le sujet désigne une chose :
Les traces qui dénotent le passage de quelque chose ou de quelqu'un. (Trésor.)
Les frissons qui dénotent la fièvre. (Trésor.)
Son attitude dénote un certain courage. (Petit Robert.)
Des aquarelles qui dénotent un grand talent. (Multidictionnaire.)
[Toutes ces peintures] dénotaient de la façon la plus évidente, pour un œil exercé, la plus belle période de l'art égyptien. (Gautier, dans le Petit Robert.)
La journaliste (je présume que les propos de monsieur Zimmerman ont été traduits) aurait pu écrire :
... l'élément le plus important de cette étude, c'est qu'on ne remarque aucun avantage à utiliser ce genre de vidéos.
... l'élément le plus important de cette étude, c'est qu'elle ne signale aucun avantage à utiliser ce genre de vidéos.
Line Gingras
Québec
« La télé éducative au berceau, un leurre? » : http://www.ledevoir.com/2007/08/08/152750.html
20:30 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 août 2007
Ils se sont promené
« ... les touristes se sont promené dans le Bas-Saint-Laurent la semaine dernière... » (PC.)
Comme le fait observer Marie-Éva de Villers, le participe passé du verbe pronominal se promener s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet : ... les touristes se sont promenés...
Line Gingras
Québec
« Des Allemands sillonnent le Québec à bord d'un hôtel roulant » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070807/CPVOYAGES/7080...
05:25 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
07 août 2007
Négligence excusable?
« Les machines, qui ne sont pas tout à fait des guichets bancaires puisqu’ils ne permettent pas___ retirer de billets... » (Tristan Péloquin.)
Le pronom ils ne remplace pas guichets bancaires, puisque ces guichets, justement, permettent de retirer des billets; il renvoie plutôt à machines, féminin pluriel.
Et le verbe permettre, suivi d'un infinitif complément, s'emploie avec la préposition de.
Tout le monde le sait? Oui, tout le monde le sait - enfin, je le suppose. Mais cela ne dispense personne de se relire; et les professionnels de l'écriture, à cet égard, doivent donner l'exemple. Dans le cas présent, la négligence ne peut s'excuser ni par l'urgence de la nouvelle, ni par la situation périlleuse où se trouverait le journaliste.
La forme du message doit correspondre au contenu.
J'apprécie le naturel, et plus qu'un soupçon de désinvolture à l'occasion; l'erreur est humaine, je ne le sais que trop; mais j'ai horreur du laisser-aller.
* * * * *
Note du 8 août 2007, à 2 h 40 : Monsieur Péloquin a remplacé le pronom ils par elles; apparemment il n'a pas cru bon d'introduire l'infinitif complément du verbe permettre au moyen de la préposition de, toutefois. Celle-ci est pourtant toujours utilisée en français correct, comme on s'en rendra compte en consultant, à l'article « permettre », le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis, le Trésor de la langue française informatisé, le Colin, le Girodet ou le Thomas.
Line Gingras
Québec
« Des guichets automatiques dans les églises. Alléluia! » : http://blogues.cyberpresse.ca/peloquin/?p=247
16:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, médias
06 août 2007
Différent ou différend?
« ... le groupe Rabaska leur a proposé d'oublier cette somme en échange d'un engagement à ne plus jamais évoquer publiquement le différent portant sur le zonage. » (Guillaume Bourgault-Côté.)
Le « [d]ésaccord résultant d'une différence d'opinions, d'une opposition d'intérêts entre deux ou plusieurs personnes » (Petit Robert) est un différend.
Line Gingras
Québec
« De la nécessité de protéger la parole » : http://www.ledevoir.com/2007/08/04/152373.html
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
05 août 2007
Elle s'est laissée tenter
« Annie, mon invitée, s'est laissée tenter par la superbe salade de roquette... » (Philippe Mollé.)
On respecte habituellement la règle suivante : « Le participe passé de la forme pronominale suivi d'un infinitif s'accorde avec le complément direct lorsque celui-ci fait l'action exprimée par l'infinitif. » (Multidictionnaire.)
Dans la phrase à l'étude, le participe passé a pour complément direct le pronom réfléchi s', qui représente Annie; comme celle-ci ne fait pas l'action exprimée par l'infinitif, le participe reste invariable :
Annie, mon invitée, s'est laissé tenter par la superbe salade de roquette...
Line Gingras
Québec
« Méchant Bœuf, méchant resto » : http://www.ledevoir.com/2007/08/03/152233.html
23:55 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
04 août 2007
En est un de, en est un en
« Le marché des boissons énergisantes en est un en constante évolution. » (Fabien Deglise.)
La construction en est un de... est donnée comme anglicisme dans le Colpron :
* La question en est une d'importance. (= C'est là une question importante.)
* Notre attitude en est une de collaboration. (= Notre attitude est celle de la collaboration.)
Les linguistes de l'Office québécois de la langue française y voient eux aussi un calque de l'anglais. (Banque de dépannage linguistique : http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?Th=3&id=2450.)
Doit-on également se méfier de en est un en...? Ce tour ne me paraît pas plus idiomatique. Par curiosité, j'ai tapé dans Google « is one in constant evolution »; j'ai obtenu un texte de l'OTAN :
Mr Çandar emphasized that the phenomenon of political Islam was not a new phenomenon but has always been a part of the political culture of the Muslim world and it is one in constant evolution.
http://www.nato-pa.int/Default.asp?CAT2=909&CAT1=743&CAT0=2&COM=939&MOD=0&SMD=0&SSMD=0&STA=&ID=0&PAR=0&LNG=0
M. Çandar souligne que le phénomène d'un islam politique n'est pas nouveau, mais qu'il a toujours fait partie de la culture politique du monde musulman et qu'il est en constante évolution.
http://www.nato-pa.int/Default.asp?CAT2=909&CAT1=743&CAT0=2&COM=939&MOD=0&SMD=0&SSMD=0&STA=0&ID=0&PAR=0&LNG=1
Au mieux, la construction à l'étude est inutile, mais je pense qu'il s'agit bien d'un anglicisme; on aurait pu écrire, tout simplement :
Le marché des boissons énergisantes est en constante évolution.
Line GingrasQuébec
« Les boissons énergisantes sur la sellette » : http://www.ledevoir.com/2007/08/04/152429.html
23:55 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, syntaxe, anglicisme, journalisme
03 août 2007
Le rôle de l'épouse
« ... le rôle de l’épouse d’un chef d’État ou de gouvernement est de veiller à la bonne tenue de la résidence officielle, au confort de ses invités, et à contribuer à une image positive de son époux!
"Cécilia, à vos chaudrons!" si vous voyez ce que je veux dire...
Je blague bien sûr... » (Michel Vastel.)
... le rôle de l'épouse [...] est de veiller [...] et de contribuer...
Enfin, si vous voyez ce que je veux dire...
Line Gingras
Québec
« Cécilia à vos chaudrons! » [Noter qu'il faudrait une virgule après « Cécilia », nom mis en apostrophe] : http://forums.lactualite.com/advansis/?mod=for&act=di...
20:59 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, médias
02 août 2007
Et d'admirer la jolie robe...
« Pour marquer les noces de diamant de la reine Elizabeth et du prince Philip, le palais de Buckingham organise à partir de samedi une exposition sur le jour J qui nous fait entrer dans les coulisses du 20 novembre 1947 et d'admirer la robe et les joyaux exceptionnels de la mariée. » (Élodie Mazein, de l'Agence France-Presse.)
Je suppose que la robe, elle, ne s'est pas décousue : ... qui nous fait entrer [...] et admirer...
Line Gingras
Québec
« Buckingham Palace fait revivre le mariage de la reine Elizabeth » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070727/CPINSOLITE/707...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
01 août 2007
Vive la Lybie!
« Nicolas Sarkozy s'occupe de la Lybie, lui! » (Michel Vastel.)
Libye.
Sources : Le Petit Robert des noms propres, Le Petit Larousse illustré et L'état du monde. Une recherche Google montre que la faute est fréquente...
Line Gingras
Québec
« La stratégie militaire des États-Unis » : http://forums.lactualite.com/advansis/?mod=for&act=di...
23:42 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, médias
31 juillet 2007
Entre tirets
« Une décision de la Cour suprême - l’arrêt Hamilton, qui traitait d’un site sur lequel un homme incitait les internautes à faire des fraudes par carte de crédit - pourrait toutefois être invoqué ici. » (Tristan Péloquin.)
Le passage entre tirets apporte une précision utile, c'est certain; mais on peut le supprimer sans modifier le message central de la phrase :
Une décision de la Cour suprême pourrait toutefois être invoquée ici.Line Gingras
Québec
« Quand un pédophile devient blogueur » : http://blogues.cyberpresse.ca/peloquin/
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, orthographe, grammaire, journalisme
30 juillet 2007
Au Centre George-Pompidou
« Au-dessus de leurs têtes circulent des poupées de chiffons suspendus dans le vide. Ces pantins désarticulés semblent observer le visiteur et le scruter... » (Christian Rioux.)
D'après les exemples que je vois dans le Petit Robert et le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « poupée », on écrit poupée de chiffon - et poupée de carton, de cire, de cuir, d'ivoire, de papier mâché, de plastique, de porcelaine, de son, de terre cuite. Cependant, à l'article « chiffon », le Trésor donne poupée de chiffon(s). Les deux formes sont donc acceptables, quoique les résultats d'une recherche Google montrent que chiffon se met le plus souvent au singulier dans ce contexte.
Mais qu'est-ce qui est suspendu dans le vide? Des chiffons, comme pourrait le laisser entendre l'accord de l'adjectif au masculin pluriel? Je n'ai pas vu l'exposition, mais je crois comprendre qu'il s'agit de poupées : suspendues.
* * * * *
« ... le petit musée intérieur que présente Annette Messager jusqu'au mois de septembre, au Centre George-Pompidou, à Paris. »
« C'est l'une des artistes françaises les plus réputées dans le monde qu'accueille tout l'été le Centre George-Pompidou. »
Selon le Petit Robert des noms propres et le Petit Larousse illustré, le prénom de monsieur Pompidou s'écrit Georges; une recherche Google confirme que le s final se retrouve, comme il se doit, dans le nom du musée : le Centre Georges-Pompidou.
Line Gingras
Québec
« Inquiétante Messager » : http://www.ledevoir.com/2007/07/30/151851.html?fe=1621&am...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, orthographe, syntaxe, journalisme