31 décembre 2007
Dans tous les milieux le lieu
« Je ne sais pas si c'est parce que le Québec a aimé l'exercice de défoulement que leur a proposé la commission Bouchard-Taylor, mais les soupers de famille, depuis le début du temps des Fêtes, sont devenus dans tous les milieux le lieu choisi d'analyses intéressantes de l'état général du Québec. » (Lise Payette.)
Je suggérerais, dans le premier cas :
Je ne sais pas si c'est parce que le Québec a aimé l'exercice de défoulement que lui a proposé...
Je ne sais pas si c'est parce que les Québécois ont aimé l'exercice de défoulement que leur a proposé...
Et dans le second :
... sont devenus dans tous les milieux l'occasion choisie pour se livrer à des analyses intéressantes...
... sont devenus dans tous les milieux le moment choisi pour se livrer à des analyses intéressantes...
Line Gingras
Québec
« Zone de turbulences en vue » : http://www.ledevoir.com/2007/12/28/170120.html
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30 décembre 2007
Soi? Soit
« Et puis, si je me fie à RDI, tout le monde est soi en magasinage [...] ou sur les pentes de ski… » (Patrick Lagacé.)
Tout le monde est soi-même en magasinage? Sans doute, mais le journaliste a plutôt voulu dire « ou bien ». S'il s'était relu attentivement, il aurait écrit :
... tout le monde est soit en magasinage [...] ou sur les pentes de ski...
Line Gingras
Québec
« Quelques miettes de vacances » : http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/?p=70720764
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29 décembre 2007
Le Québec était un dominium
« On s'était aussi posé de telles questions en 1908, lors des célébrations du 300e anniversaire. Or, à l'époque, le Québec était un dominium de l'Empire britannique et la Couronne avait joué un rôle moteur dans l'organisation des fêtes. » (Isabelle Porter.)
Il me semble avoir lu, dans mes manuels d'histoire, que le Canada était autrefois un dominion de l'Empire britannique. De fait, le Petit Robert et le Lexis ne consignent pas dominium, mais dominion :
Le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande constituaient des dominions. (Lexis.)
D'après le Trésor de la langue française informatisé, dominion est une adaptation du latin dominium.
Line Gingras
Québec
« 400e : la fête d'abord » : http://www.ledevoir.com/2007/12/29/170269.html
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28 décembre 2007
Aux fins fonds de la forêt
« Ce policier révèle le prénom de l'enfant, Emmanuel, affirme qu'il est élevé par des guérilleros aux fins fonds de la forêt amazonienne et n'est confié que rarement à sa mère. » (Philippe Zygel, AFP.)
Le fond ou le fin fond d'un lieu, c'est la partie la plus reculée :
Aller dans le fin fond des forêts. (Lexis.)
J'aime le son du cor, le soir au fond des bois. (Vigny, dans le Petit Robert.)
Mme Cabridens joue la femme d'esprit enfouie au fin fond de cette horrible province... (Arène, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
... au fond d'une nuit elle-même au fond d'une banlieue défoncée elle-même presque au fond de l'Europe... (Cl. Simon, dans le Petit Robert.)
Le temps était supportable; nous avons marché vers le fond du bois, où la calèche devait venir nous prendre. (Las Cases, dans le Trésor.)
... une petite villa au fond du golfe. (Maupassant, dans le Trésor.)
Elle agonise au fond d'un cachot. (Mauriac, dans le Trésor.)
D'après les nombreux exemples que proposent les trois dictionnaires consultés, l'expression, dans un contexte comme celui qui nous occupe (il ne s'agit pas de dénicher des trésors douteux dans les fonds de tiroir ou les fonds d'armoire), ne s'emploie qu'au singulier :
... il est élevé par des guérilleros au fin fond de la forêt amazonienne...
Line Gingras
Québec
« Le destin de Clara Rojas, otage des FARC » : http://www.ledevoir.com/2007/12/29/170203.html?fe=2771&am...
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27 décembre 2007
S'acquitter de + infinitif
« ... et même Marcel Tremblay, le frère du bon maire Tremblay, humoriste à ses heures, qui s'est acquitté tant bien que mal de nous faire accepter la neige sans le déneigement. Une idée originale. » (Lise Payette.)
D'après les exemples que je trouve dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, s'acquitter de appelle toujours un nom ou un pronom complément, jamais un verbe à l'infinitif : on s'acquitte d'une dette, d'un devoir, de ses fonctions, d'une mission, de ses obligations, de ses engagements, de sa promesse, de ce qu'on doit, d'un emprunt, d'une somme, d'une commission, d'un emploi, d'un office, d'une tâche.
Ces pauvres bougres viennent de s'acquitter de l'impôt. (Gide, dans le Trésor.)
... il était facile de voir qu'il s'acquittait de cette visite comme d'un devoir indispensable... (Delécluze, dans le Trésor.)
Pourtant, monter à cheval est peut-être la seule chose au monde dont je m'acquitte bien. (Stendhal, dans le Trésor. [Je m'acquitte bien de quoi? d'une chose.])
Je suggérerais :
... qui s'est chargé tant bien que mal de nous faire accepter la neige sans le déneigement.
Line Gingras
Québec
« Zone de turbulences en vue » : http://www.ledevoir.com/2007/12/28/170120.html
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26 décembre 2007
Définitivement
« Quand il a décidé de présenter un nouveau discours du Trône à la fin de l'été dernier, le premier ministre Harper était convaincu qu'à la lumière de la performance définitivement moyenne du Bloc québécois dans les sondages, Gilles Duceppe continuerait à assurer la survie de son gouvernement minoritaire. » (Chantal Hébert.)
Selon Gérard Dagenais, l'adverbe définitivement « n'a qu'un sens. Il indique qu'une chose est terminée, fixée, réglée de façon définitive, c'est-à-dire "de façon qu'on ne doive plus y revenir" : la Cour suprême tranche définitivement les différends qui lui sont soumis.
L'adverbe anglais definitely, poursuit l'auteur du Dictionnaire des difficultés de la langue française au Canada, a une autre signification. Il veut dire "nettement, assurément, catégoriquement". C'est commettre un anglicisme que de prêter cette acception à définitivement. »
Le Colpron, le Multidictionnaire et le Chouinard donnent un avis semblable. J'ai trouvé divers équivalents dans les quatre ouvrages consultés, outre ceux qui sont proposés ci-dessus : certes, de tout cœur, incontestablement, indéniablement, indiscutablement, à coup sûr, sans aucun doute, décidément, absolument, bien entendu, bien sûr, certainement, sûrement.
Il va de soi que ces termes ne sont pas toujours interchangeables.
Line Gingras
Québec
« Le bulletin de l'opposition » : http://www.ledevoir.com/2007/12/10/167896.html
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25 décembre 2007
Aux détriments de
« Si Québec consent à délier les cordons de sa bourse, il faudra toutefois que cela se fasse en surplus, a prévenu Mme Daoust. "Si jamais on décidait de financer notre organisme à la hauteur de nos besoins, il ne faudrait pas que cela se fasse aux détriments des autres organismes, comme c'est arrivé dans le passé." » (Louise-Maude Rioux Soucy.)
On écrit aux dépens de, à ses dépens, mais au détriment de, à son détriment :
Comme Antipas jurait qu'il ferait tout pour l'Empereur, Vitellius ajouta : - "Même au détriment des autres?" (Flaubert, dans le Petit Robert.)
Ce choix a été fait au détriment des adultes, mais à l'avantage des enfants. (Multidictionnaire.)
Abaisser les prix au détriment de la qualité. (Lexis.)
L'erreur est-elle à votre avantage ou à votre détriment? (Lexis.)
Menace de gelée, qui s'est réalisée dans la nuit au détriment de ce pauvre pays. (Delacroix, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Maison du partage d'Youville - Une banque alimentaire menacée de fermeture à la veille des Fêtes » : http://www.ledevoir.com/2007/12/21/169455.html
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24 décembre 2007
Ils s'en sont chargé
« J'ai souri en imaginant comment elle aurait réagi en entendant des hommes et des femmes parler ouvertement d'un retour en arrière dans le domaine religieux, et je l'ai presque entendu dire : "Tiens, les 'mangeux de balustrades' sont de retour!" Ou encore : "Les grenouilles de bénitier refont surface..." » (Lise Payette.)
Le participe passé du verbe entendre, conjugué avec avoir et suivi d'un infinitif, s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe et fait l'action exprimée par l'infinitif. J'ai entendu qui? l', c'est-à-dire elle, qui dirait... :
... et je l'ai presque entendue dire...
* * * * *
« Les hommes s'en sont chargé. »
Les hommes ont chargé qui? eux-mêmes. Le pronom réfléchi (s', mis pour les hommes) est complément d'objet direct du verbe pronominal; il entraîne donc l'accord du participe passé :
Les hommes s'en sont chargés.
Joyeux Noël à tous!
Line Gingras
Québec
« La magie de Noël » : http://www.ledevoir.com/2007/12/21/169421.html
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23 décembre 2007
Étendre ou élargir le public
« ... aux patients victimes d'un premier infarctus étendu et qui présenteront un risque de complications. Il n'est toutefois pas impossible que le public cible soit étendu si l'expérience s'avère concluante. » (Louise-Maude Rioux Soucy.)
On pourrait éviter la répétition, de même que la rime :
... Il n'est toutefois pas exclu que le public cible soit élargi si l'expérience s'avère concluante.
... Il se pourrait toutefois que le public cible soit élargi si l'expérience s'avère concluante.
Line Gingras
Québec
« Un cœur de secours dans la moelle osseuse » : http://www.ledevoir.com/2007/12/20/169330.html
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22 décembre 2007
Dans le même ordre d'idée
« Dans le même ordre d'idée, on a vu à Bali que le Canada refuse de se voir imposer des objectifs chiffrés de réduction... » (Yanick Villedieu.)
D'après ce que je trouve dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain et le Trésor de la langue française informatisé, le nom idée s'écrit au pluriel dans l'expression ordre d'idées :
Cette réflexion est étrangère à la question, elle appartient à un autre ordre d'idées. (Ac., dans le Hanse-Blampain, à l'article « idée ».)
Dans le même ordre d'idées et avant d'aborder la narration de mes malheurs... (Courteline, dans le Trésor, à l'article « ordre ».)
Line Gingras
Québec
« Climat : nous et les autres » : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Carnets/plusRecent/2...
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21 décembre 2007
N'est ou n'ait?
« ... il est pour le moins étonnant que ce contrat n'est donné lieu à aucune facture... » (Patrice Roy.)
Ce contrat n'a donné lieu à aucune facture. Il est pour le moins étonnant qu'il n'ait donné lieu à aucune facture.
Personne n'est à l'abri d'une faute bête comme celle-là. Raison de plus pour se relire.
Line Gingras
Québec
« Brian Mulroney » : http://www1.radio-canada.ca/nouvelles/Carnets/carnet.asp?...
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20 décembre 2007
Un enfant, une enfant
« ... le traitement réservé à sa fille de 5 ans, qui voyageait seule. Selon Steve St-Louis, son enfant a été laissé à elle-même, jeudi, lors d'un vol entre Edmonton et Montréal, même si elle devait être accompagnée par le personnel de bord. » (Radio-Canada.)
Le nom enfant est masculin ou féminin, selon le sexe de la jeune personne :
Elle se souvenait d'avoir été une enfant malheureuse et délaissée. (Sand, dans le Petit Robert.)
... son enfant a été laissée à elle-même...
Line Gingras
Québec
« Un père en colère » : http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/2007/12/14/004-...
16:54 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
19 décembre 2007
Toutes celles et ceux
« Dans les circonstances, je crois qu'il serait opportun, pour toutes celles et ceux des Premières Nations qui ont le sentiment que leur histoire, leurs valeurs profondes et leur nation ont été bafouées, que vous vous excusiez. » (Alexis Wawanoloath, député du Parti québécois dans Abitibi-Est.)
Tous les garçons et les filles de mon âge / Se promènent dans la rue deux par deux... (Françoise Hardy.)
L'adjectif indéfini toutes ne peut se rapporter qu'à des noms ou des pronoms féminins; devant des termes coordonnés incluant un masculin, il faut employer tous, que l'on fait suivre immédiatement d'un masculin :
... pour tous ceux et celles des Premières Nations...
D'autres formulations seraient possibles :
... pour toutes celles et tous ceux des Premières Nations...
... pour tous les membres des Premières Nations...
... pour toutes les personnes des Premières Nations...
Line Gingras
Québec
« Lettre à Mario Dumont, chef de l'opposition officielle - Propos blessants et méconnaissance des cultures autochtones » : http://www.ledevoir.com/2007/12/17/168861.html
06:38 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : langue française, grammaire, presse, médias
18 décembre 2007
Une Wallone, sa Wallonie
« "La Liégeoise, première Wallone à être élue miss Belgique depuis 2003, ne parle en effet pas le néerlandais." » (AFP, citant le quotidien flamand Het Laatste Nieuws.)
On écrit la Wallonie, mais une Wallonne, la culture wallonne.
* * * * *
« La cérémonie se déroulait à Anvers, au cœur de la Flandre, et lorsque Mlle Poulicek a avoué ne pas comprendre une question posée en néerlandais, elle s'est attirée les huées des 4000 spectateurs présents. »
Il arrive que le participe passé du verbe pronominal s'accorde avec le sujet; cet accord est toujours incorrect, cependant, lorsque le verbe a un complément d'objet direct qui n'est pas le pronom réfléchi, comme dans la phrase à l'étude : elle a attiré quoi? les huées. Le complément d'objet direct étant placé après le verbe, le participe passé doit rester invariable. On écrirait toutefois : Les huées qu'elle s'est attirées...
Le pronom réfléchi, s',est complément d'objet indirect : elle a attiré les huées à elle-même.
* * * * *
« Le quotidien constaste que... »
Line Gingras
Québec
« À peine élue, la nouvelle Miss Belgique sème la controverse » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071217/CPINSOLITE/712...
03:20 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : langue française, orthographe, grammaire, journalisme
17 décembre 2007
Débuter, ça dure longtemps?
« ... le spectacle débutera autour de 23 h jusqu'au fameux décompte. » (Isabelle Porter.)
Le verbe débuter marque une action ponctuelle; il ne convient pas pour exprimer la durée (le spectacle ne peut pas débuter jusqu'à la fin!). Je proposerais donc :
... le spectacle débutera autour de 23 h et se terminera juste avant le fameux décompte.
... le spectacle débutera autour de 23 h et se terminera au moment du fameux décompte.
* * * * *
« ... on les verra sur un gigantesque écran géant... »
Un écran gigantesque ferait l'affaire, non?
Line Gingras
Québec
« Un gigantesque spectacle extérieur fera vibrer Québec le 31 décembre » : http://www.ledevoir.com/2007/12/04/167178.html
02:24 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 décembre 2007
Preuve de distraction
« C’est bien là la preuve d’un état de décomposition qui me rendent moins tristes les prévisions écologistes les plus pessimistes... » (Pierre Foglia, dans La Presse.)
Qu'est-ce qui allège la peine de monsieur Foglia? Pas les prévisions, évidemment, mais l'état de décomposition - ou la preuve de cet état, ce qui revient au même : ... qui me rend...
Line Gingras
Québec
« On s'engueule encore un petit peu? » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071211/CPOPINIONS05/7...
02:15 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
15 décembre 2007
Accord du participe passé du verbe impersonnel
« Elle a plutôt promis "une consultation d'envergure" pour l'automne. Consultation, il n'y a point eue. » (Manon Cornellier.)
D'après le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain, le participe passé du verbe impersonnel reste toujours invariable :
Les orages qu'il y a eu. (Hanse-Blampain.)
Les gouttes qu'il a plu ont mouillé la nappe. (Multidictionnaire.)
Line Gingras
Québec
« Un gouvernement en sous-traitance » : http://www.ledevoir.com/2007/12/05/167311.html
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14 décembre 2007
Vérifier avec quelqu'un
« Sans vérifier avec moi, M. Robitaille écrit que je suis "membre" du comité. Ce n'est pas tout de suite le cas. » (Jean-François Lisée.)
Le Multidictionnaire et le Colpron donnent vérifier avec quelqu'un pour une construction fautive, calque de to check with someone d'après le Colpron. On recommande de remplacer avec par auprès de :
Nous vérifierons les faits auprès de la direction. (Multidictionnaire.)
Line Gingras
Québec
« Libre opinion - Ma version des faits » : http://www.ledevoir.com/2007/12/12/168115.html
02:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, syntaxe, médias
13 décembre 2007
Un diagnostique
« ... des spécialistes devront se pencher sur son genou droit en début de semaine afin d’établir un diagnostique plus précis. » (François Gagnon.)
D'après le Petit Robert et le Multidictionnaire, l'adjectif s'écrit diagnostique mais le nom, diagnostic :
Un examen diagnostique, des signes diagnostiques. (Multidictionnaire.)
Poser, établir un diagnostic. (Petit Robert.)
Diagnostic n'est pas visé par les recommandations touchant la nouvelle orthographe.
Line Gingras
Québec
« Bégin et Smolinski hors combat » : http://blogues.cyberpresse.ca/gagnon/?p=70312759#more-703...
18:36 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, médias
12 décembre 2007
Demandez toujours...
« D'autres documents, ceux-là du haut commandement militaire, reconnaissent que les Forces armées "doivent être prêtes à répondre sur demande, si elles y sont autorisées, aux demandes d'aide liées à la sécurité lors du Congrès eucharistique et du Sommet de la francophonie". » (Gilles Toupin, dans La Presse.)
Je demanderais bien au rédacteur ou au traducteur de se relire, s'il n'était pas trop tard.
Le titre de cet article (« Menace terroriste sur le 400e anniversaire ») me paraît quelque peu alarmiste : en fait, il semble qu'on n'ait reçu aucune menace, qu'aucun indice particulier ne conduirait à craindre un attentat; on s'efforce seulement de parer à toute éventualité, comme il se doit.
Line Gingras
Québec
« Menace terroriste sur le 400e anniversaire » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071211/CPACTUALITES/7...
05:45 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, médias, presse
11 décembre 2007
Ils sont sautés aux conclusions
« Il y en a qui sont un peu vite sautés aux conclusions... » (Michel Vastel.)
Je ne trouve rien sur l'expression sauter aux conclusions dans le Multidictionnaire, dans le Colpron ni dans le Dagenais. D'après Camil Chouinard, elle serait calquée sur l'anglais to jump to conclusions. De fait, bien que d'un emploi très courant au Québec, elle est absente du Petit Robert et du Lexis (consultés aux articles « sauter » et « conclusion »); et une recherche dans l'ensemble du texte du Trésor de la langue française informatisé n'a donné aucun résultat. Le Chouinard, le Meertens et le Robert & Collins Super Senior suggèrent quelques équivalents, dont tirer des conclusions hâtives, aller trop vite en besogne.
Par ailleurs, le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain font observer que le verbe sauter se conjugue avec l'auxiliaire avoir; le Petit Robert et le Lexis n'admettent effectivement pas la construction avec l'auxiliaire être.
Line Gingras
Québec
« Stéphane Dion n'est pas fini » : http://blogues.lactualite.com/vastel/?p=77
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