11 novembre 2007
La mort était due à, et non de
« Les spécialistes égyptiens avaient conclu en 2005 que la mort du jeune pharaon, décédé à l'âge de 19 ans, était due à une blessure à la jambe gauche [...] et non d'un coup reçu sur la nuque. » (AFP.)
Je verrais deux constructions possibles, qu'on ne saurait cependant amalgamer :
... la mort du jeune pharaon, décédé à l'âge de 19 ans, était due à une blessure à la jambe gauche [...] et non à un coup reçu sur la nuque.
... le jeune pharaon, décédé à l'âge de 19 ans, était mort des suites d'une blessure à la jambe gauche [...] et non d'un coup reçu sur la nuque.
Line Gingras
Québec
« Toutankhamon dévoile enfin son visage » : http://www.ledevoir.com/2007/11/05/163164.html
07:45 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
10 novembre 2007
La voie de + infinitif
« Ces motions de censure constituent en fait la voie normale pour l’opposition d’exprimer son désaccord. » (Denis Lessard, dans La Presse.)
Dans la langue classique, le nom voie, utilisé au sens de moyen, pouvait être suivi d'un infinitif complément introduit par la préposition de :
Ses ennemis n'oubliaient rien pour lui ôter toutes les voies de se remettre bien avec son père. (Saint-Réal, dans le Lexis.)
Les dictionnaires généraux que j'ai consultés (Petit Robert, Lexis et Trésor de la langue française informatisé) ne reçoivent pas cet emploi dans la langue moderne; je ne le trouve pas non plus dans le Multidictionnaire ni dans le Hanse-Blampain. Le résultat que l'on recherche, auquel la voie choisie doit conduire, est plutôt indiqué par un nom complément :
Voie des découvertes, des honneurs, des richesses, de la sagesse, du progrès, de la civilisation. (Trésor.)
La phrase à l'étude pourrait se lire comme suit :
Ces motions de censure constituent en fait la voie normale par laquelle l'opposition peut exprimer son désaccord.
Ces motions de censure constituent en fait la façon normale, pour l'opposition, d'exprimer son désaccord.
Line Gingras
Québec
« Le coup de poker de Mario Dumont » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071108/CPACTUALITES/7...
10:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
09 novembre 2007
Pour ce faire
« Comme la plupart des autres candidats en lice en 2007, M. Bellemare se dit très préoccupé par "l'augmentation effrénée des dépenses de la ville", notamment la masse salariale. Pour ce faire, il entend mener lui-même les négociations... » (Isabelle Porter.)
L'expression pour ce faire renvoie à une intention, un projet, un but dont il vient d'être question. De quoi s'agit-il donc, ici? La phrase précédente exprime seulement une inquiétude; ce n'est pas un but, mais une raison d'agir. Il faudrait donc soit la présenter comme telle, soit préciser l'objectif qu'on se donne : veut-on freiner l'augmentation des dépenses? stopper cette augmentation? ou même réduire les dépenses? Je proposerais, selon le cas :
... C'est pourquoi il entend...
... Pour cette raison, il entend...
... Pour ralentir cette augmentation, il entend...
... Pour y mettre un terme, il entend...
... En vue de réduire les dépenses, il entend...
* * * * *
D'après le Multidictionnaire et Le français au bureau, on écrit ville avec une majuscule lorsque ce nom désigne l'administration municipale :
La Ville a accepté de financer ces travaux.
Line Gingras
Québec
« Élection à Québec - Bellemare adopte la méthode Boucher » : http://www.ledevoir.com/2007/11/08/163538.html
09:53 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, orthographe, journalisme
08 novembre 2007
Jusqu'à alors
« Pour le premier ministre Matti Vanhanen, "la tuerie a profondément entamé le sentiment de sécurité" qui prévalait jusqu'à alors dans la société finlandaise. » (Agence France-Presse.)
D'après la dizaine d'ouvrages que j'ai consultés - aux articles « jusque » et « alors » -, la préposition jusque « s'emploie sans à » (Girodet) devant l'adverbe alors :
Jusqu'alors, on s'était accommodé de la lampe à huile. (Multidictionnaire.)
Jusqu'alors, il n'avait pas dit un mot. (Lexis.)
Il avait bien travaillé jusqu'alors. (Colin.)
Il avait été maltraité jusqu'alors. (Thomas.)
Jusqu'alors, Louis XIII n'avait pas eu la possibilité d'exprimer sa volonté. (Girodet.)
La musique concrète n'est autre chose que la prise de conscience de ce phénomène jusqu'alors implicite. (Schaeffer, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Je n'aimais point le peuple jusqu'alors, mais dès lors j'eus pitié de lui. (Gide, dans le Trésor.)
Line Gingras
Québec
« Finlande : l'auteur avait annoncé le massacre sur YouTube » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071107/CPMONDE/711070...
05:24 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
07 novembre 2007
Les Canadiens-français
« ... on utilisait des ressources pour rendre hommage à celui qui a proposé un plan de génocide culturel pour les Canadiens-français. » (PC.)
On écrit la littérature canadienne-anglaise, des écrivains canadiens-français, mais un plan de génocide culturel pour les Canadiens français. (Voir le Multidictionnaire.)
Line Gingras
Québec
« Le panneau controversé portant sur Lord Durham enlevé à Ottawa » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071105/CPACTUALITES/7...
05:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
06 novembre 2007
Sonner l'alerte
« En 2001, la Commission des états généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec sonnait déjà l’alerte. Elle concluait que "plus de la moitié des futurs enseignants ont une connaissance nettement insuffisante de la langue française". » (Violaine Ballivy et Émilie Côté, dans La Presse.)
Le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « sonner », reçoit sonner l'alerte. Cependant, d'après ce que je vois dans cet ouvrage comme dans le Petit Robert, le Multidictionnaire et le Lexis, consultés aux articles « alerte » et « sonner », on dit plus couramment donner l'alerte - ou sonner l'alarme :
Les voisins ont sonné l'alarme quand ils ont vu la voiture en feu. (Multidictionnaire.)
Les sirènes donnèrent l'alerte. (Lexis.)
... des chiens de garde mis en défiance donnèrent bruyamment l'alerte. (Courteline, dans le Trésor.)
... les sentinelles avaient la consigne de donner l'alerte au premier mouvement. (Erckmann-Chatrian, dans le Trésor.)
Le trouble qu'il montra nous donna l'alerte. (Lexis.)
Line Gingras
Québec
« Une lacune difficile à corriger » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071105/CPACTUALITES/7...
04:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 novembre 2007
Co-exister, co-existence
« ... qui donc peut se mettre à halluciner là-dessus, sinon quelqu'un qui refuse tout simplement de co-exister avec des minorités religieuses? » (Lysiane Gagnon, dans La Presse.)
D'après le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, on écrit coexister, coexistence - sans trait d'union.
« ... les hausses de prix dus aux mauvaises récoltes... »
Ce ne sont pas les prix qui sont dus aux mauvaises récoltes, mais les hausses de prix : dues.
Line Gingras
Québec
« Des tollés injustifiés » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071101/CPOPINIONS/711...
06:20 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, grammaire, journalisme
04 novembre 2007
Le refus de ne pas modifier
« Le refus manifesté par les responsables chinois de ne pas modifier leur politique économique... » (Serge Truffaut.)
Refuser de ne pas faire quelque chose, c'est tenir à le faire, contre vents et marées. Or, la phrase à l'étude commence le dernier paragraphe d'un texte où il est question de la volonté de ne rien changer - ou du refus de changer quoi que ce soit - à la politique économique de la Chine. On aurait pu écrire :
La volonté manifestée par les responsables chinois de ne pas modifier leur politique économique...
Le refus manifesté par les responsables chinois de modifier leur politique économique...
Line Gingras
Québec
« Falsification chinoise » : http://www.ledevoir.com/2007/10/22/161433.html
04:47 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
03 novembre 2007
Combien de sujets?
« Que cela vous plaise ou non, la séparation de l'État et de l'Église, de l'école et de la religion, sont fondatrices de la société qu'une majorité de Québécois souhaitent aujourd'hui. » (Pierre Foglia.)
Il n'y a qu'un seul sujet, singulier, auquel se rattachent les compléments qui suivent :
Que cela vous plaise ou non, la séparation [...] est fondatrice...
Line Gingras
Québec
« L'intégrisme de Son Éminence » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071101/CPOPINIONS/711...
05:40 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
02 novembre 2007
Interraction, interragir
« "Maintenant, j'interragis avec eux, au moyen de questions et réponses", se félicite Fazeelat Rasool. » (Hélène Buzzetti.)« Toutes font valoir les vertus d'un plan de classe en U qui favorise les interractions. »
Dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis, le Girodet et le Trésor de la langue française informatisé, je ne trouve que les graphies interagir, interaction.
* * * * *
« Lorsqu'on leur demande qu'elle est leur matière préférée, c'est sans hésitation qu'elles répondent presque toutes "islamyat", le cours de religion. »
Bien entendu, il fallait employer l'adjectif interrogatif quelle. On pourrait dire, en effet :
On leur demande laquelle est leur matière préférée.
On leur demande quel est leur cours préféré.
Mais non :
* On leur demande qu'il est leur cours préféré.
Line Gingras
Québec
« "De l'amour, pas des châtiments" » : http://www.ledevoir.com/2007/11/02/162841.html
04:20 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, grammaire, journalisme
01 novembre 2007
L'abîme dans laquelle...
« ... cela nous a permis de constater la profondeur de l’abîme dans laquelle la nomenclatura du gouvernement du Québec nous a entraîné. » (Michel Vastel.)
Abîme est un nom masculin :
Il y a un abîme entre ces deux opinions. (Petit Robert.)
Dans quoi avons-nous été entraînés? dans l'abîme, qui est profond.
* * * * *
D'origine russe, le nom nomenklatura est admis dans le Petit Robert (2007), sans variante orthographique.
* * * * *
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Le gouvernement du Québec a entraîné qui? nous, masculin pluriel parce qu'il représente l'ensemble de la population : nous a entraînés.
La phrase à l'étude aurait donc dû se lire :
... cela nous a permis de constater la profondeur de l’abîme dans lequel la nomenklatura du gouvernement du Québec nous a entraînés.
Line Gingras
Québec
« Quel boulet, cette ministre! » : http://blogues.lactualite.com/vastel/?p=52
05:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
31 octobre 2007
Compléter une déclaration de revenu
« ... tous les citoyens verront la différence en complétant leur déclaration de revenu. » (Manon Cornellier.)
Selon le Multidictionnaire, le Chouinard, le Colpron et le Dagenais, compléter est un anglicisme au sens de remplir : on remplit un formulaire, un questionnaire, une déclaration de revenus (revenus avec un s, d'après ce que je vois dans le site de l'Agence du revenu du Canada et dans le Grand dictionnaire terminologique).
* * * * *
« M. Dion a dénoncé l'énoncé [il s'agit de l'énoncé économique présenté par le gouvernement conservateur], mais pour ajouter du même souffle que ça ne justifiait pas de provoquer des élections dont les Canadiens ne veulent pas. »
M. Dion a vivement critiqué ou a désapprouvé l'énoncé...
Line Gingras
Québec
« Harper maintient la pression » : http://www.ledevoir.com/2007/10/31/162583.html
05:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
30 octobre 2007
Être éligible à des points
« Pour revenir à ce pouding, à ma grande surprise, certains des commentaires les plus enflammés ne concernaient pas tant le "Nous" que ce dessert né d'une crise économique. En tant qu'aspirante au "Nous", je mentionnais avoir tenté la chose en y mettant beaucoup de sirop d'érable. Je demandais si ça me rendait éligible à des points "AéroNous". Sans le savoir, je m'aventurais en terrain glissant. » (Rima Elkouri, dans La Presse.)
On emploie souvent être éligible, au Québec, au sens de être admissible, avoir droit. Il s'agit toutefois d'un anglicisme, d'après le Multidictionnaire, le Chouinard, le Colpron et le Dagenais. De fait, le Petit Robert définit éligible uniquement de la façon suivante : « Qui remplit les conditions requises pour pouvoir être élu, et spécialement pour être élu député. »
Il faudrait donc écrire :
Vous êtes admissible [et non éligible] à ce concours, au régime d'assurance maladie.
Je demandais si ça me donnait droit à des points « AéroNous ».
Je demandais si je gagnais des points « AéroNous ».
Line Gingras
Québec
« Pouding chômeur » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071027/CPOPINIONS05/7...
05:51 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : langue française, anglicisme, journalisme, presse
29 octobre 2007
Mes favoris de préférence
« On nous reproche souvent, aux gens de ma génération et à ceux qui nous ont précédés, d'avoir manqué à notre devoir de transmission. Transmettre des notions de grammaire, communiquer le goût de consulter les dictionnaires, inciter les gens à se relire, développer l'esprit critique, c'est ce que je cherche à faire dans mon blogue. Et qui sont mes victimes favorites, celles par qui l'exemple authentique arrive? Des journalistes, de préférence - ce qui me permet, en même temps, de suivre l'actualité. »
Il n'est pas beau, le pléonasme? C'est moi-même qui l'ai fait, sans aide. Je m'étais relue, pourtant - une fois, deux fois même. Pas trois ou quatre, comme ici. Et puis j'avais l'esprit critique endormi, bercé par la subtile évocation du Nouveau Testament.
On ne se relit jamais trop. On n'est jamais trop vigilant. À l'obsession de la vitesse qui caractérise notre monde moderne, pourquoi n'opposerions-nous pas l'exigence tranquille de l'artisan.
Line Gingras
Québec
16:59 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, grammaire, journalisme, écriture
28 octobre 2007
Un droit, c'est un droit
« Dans le contexte constitutionnel actuel, refuser le droit à l'éligibilité à un nouvel arrivant, que ce soit de l'étranger ou d'une province canadienne, parce qu'il n'a pas une "connaissance appropriée" du français le prive d'un droit. » (Bernard Descôteaux.)
Je ne dirai pas le contraire. Mais je pense qu'il aurait mieux valu écrire :
Dans le contexte constitutionnel actuel, refuser l'éligibilité à un nouvel arrivant [...] le prive d'un droit.
Line Gingras
Québec
« Revenir à l'essentiel » : http://www.ledevoir.com/2007/10/27/162139.html
04:40 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 octobre 2007
Devenir, verbe attributif
« Certains, comme Jean-François Lisée, auraient apparemment souhaité refuser le droit de vote aux immigrants qui, après trois ans en sol québécois, n'auraient pas la connaissance "appropriée" du français leur permettant de devenir citoyen. » (Denise Bombardier.)
Devenir, d'après le Petit Robert, c'est passer d'un état à un autre, commencer à être; ce verbe s'emploie donc avec un attribut, comme le verbe être. Dans le cas présent, la fonction d'attribut est remplie par le nom citoyen, qui se rapporte à immigrants, sujet implicite de l'infinitif devenir. Or, à moins d'être un mot invariable, l'attribut s'accorde normalement avec le sujet :
Dans un si pressant danger, il convenait qu'ils fussent d'abord citoyens. Ils avaient préféré demeurer artistes. (Caillois, dans le Petit Robert. C'est moi qui souligne.)
On aurait dû écrire, par conséquent :
... refuser le droit de vote aux immigrants qui [...] n'auraient pas la connaissance « appropriée » du français leur permettant de devenir citoyens.
Line Gingras
Québec
« Le miroir aux alouettes » : http://www.ledevoir.com/2007/10/27/162134.html
07:18 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
26 octobre 2007
Un pays, les Polonais?
« Enfin! Les Polonais viennent de fermer la parenthèse sur deux ans de pouvoir exercé par les jumeaux Kaczynski, les Le Pen locaux. Signe du ras-le-bol qu'éprouvaient les résidants de ce pays à l'endroit de la politique défendue par ce duo, ils ont fréquenté les bureaux en si grand nombre qu'ils ont établi un record de participation. » (Serge Truffaut.)
Que désigne « ce pays »? Il serait souhaitable que cette mention renvoie à la Pologne, et non pas aux Polonais. Par ailleurs, j'incline à croire qu'il faut être citoyen d'un pays, et non pas seulement résidant, pour voter aux élections législatives. Le Petit Robert (2007) semble me donner raison : les législatives sont les « élections des députés par les citoyens ». On aurait pu écrire :
Enfin! La Pologne vient de fermer la parenthèse [...] Signe du ras-le-bol qu'éprouvaient les citoyens de ce pays...
Line Gingras
Québec
« Sages Polonais » : http://www.ledevoir.com/2007/10/23/161526.html
05:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
25 octobre 2007
Âgés entre 14 et 16 ans
« Trois garçons âgés entre 14 et 16 ans [...] ont été formellement accusés d'agression sexuelle armée... » (Claude Savary, dans Le Nouvelliste.)
On utilise souvent, au Québec, la construction être âgé entre. Il faut cependant la considérer comme fautive, d'après Marie-Éva de Villers. Camil Chouinard y voit un calque de l'anglais to be aged between. Il est très facile de la remplacer :
Trois garçons âgés de 14 à 16 ans...
Trois garçons de 14 à 16 ans...
Line Gingras
Québec
« Trois cadets accusés d'agression sexuelle armée » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071023/CPNOUVELLISTE/...
04:59 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, syntaxe, anglicisme, journalisme
24 octobre 2007
Ce qu'il l'attend
« Elle fait valoir que personne ne s'inscrit dans un programme s'il ne sait pas ce qu'il l'attend par la suite. » (PC, dans Le Soleil.)
... s'il ne sait pas le sort qui l'attend - ... s'il ne sait pas ce qui l'attend.
* * * * *
« La planification de l'effectif infirmier n'a jamais été mis en lien avec les services médicaux, d'après Mme Desrosiers. »
Le noyau du groupe sujet la planification de l'effectif infirmier, avec quoi s'accorde le participe passé mis, employé avec l'auxiliaire être, c'est planification : mise en lien.
Line GingrasQuébec
« Rien n'encourage les infirmières à devenir praticiennes » : http://www.cyberpresse.ca/article/20071023/CPSOLEIL/71023...
07:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, orthographe, journalisme
23 octobre 2007
Groupes de défenses des sans-abri
« ... il a rencontré divers intervenants dont des groupes de défenses des sans-abri... » (PC.)
Il est question de groupes qui prennent la défense des sans-abri. Le singulier s'impose donc : groupes de défense des sans-abri.
Line Gingras
Québec
« Logement - Le Canada est trop riche pour ne pas s'occuper de ses pauvres, dit l'ONU » : http://www.ledevoir.com/2007/10/23/161579.html
06:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
22 octobre 2007
Mesures impopulaires
« ... les mesures entreprises seront la plupart du temps impopulaires à court terme parce qu'impossibles à constater. » (Denise Bombardier.)
Il me semble qu'une mesure ne peut pas être impopulaire si l'on n'est pas conscient de son existence. Je proposerais :
... les mesures entreprises seront la plupart du temps impopulaires à court terme parce que leurs effets seront impossibles à constater.
Line Gingras
Québec
« La politique : H2O » : http://www.ledevoir.com/2007/10/20/161238.html
05:58 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias