25 février 2007
La sienne...
« Même si le jeune adversaire de M. Joli-Cœur, Pascal-Pierre Paillé, 28 ans, ne faisait manifestement pas le poids, l'assemblée de jeudi soir illustrait très bien ce qui sépare le "nouveau PQ" du PQ classique.
Quand il a expliqué aux militants pourquoi il sollicitait leur confiance, M. Joli-Cœur a parlé intensément et exclusivement d'indépendance. Après avoir fait état de ses préoccupations sociales, M. Paillé a conclu la sienne de la façon suivante : "Pour terminer, un petit mot sur la souveraineté." » (Michel David.)
À quoi peut bien renvoyer le pronom la sienne?
Vous n'avez pas trouvé dans ce qui précède? moi non plus. Mais on croyait avoir écrit, j'imagine, son allocution.
Line Gingras
Québec
« Le rebelle » : http://www.ledevoir.com/2007/02/24/132353.html
00:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
24 février 2007
Devoir + participe ou infinitif?
« ... des esprits confus, fêlés serait le terme plus exact, pour lesquels rien de ce qui est du ressort de l'être humain ne doit nécessairement demeuré caché... » (Denise Bombardier.)
Lorsque devoir est suivi d'un autre verbe, celui-ci doit se mettre à l'infinitif (vous voyez bien) :
... rien de ce qui est du ressort de l'être humain ne doit nécessairement demeurer caché...
Line Gingras
Québec
« La fin des tabous? » : http://www.ledevoir.com/2007/02/24/132343.html
19:20 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, orthographe, journalisme
23 février 2007
Négligeant ou négligent?
« La plupart du temps, le régisseur tranche... en exhortant le locataire négligeant à payer son loyer au début du mois. » (Katia Gagnon et Hugo Meunier.)
La graphie négligeant correspond au participe présent du verbe négliger :
Les jeunes femmes sont parties en voyage pour trois mois, négligeant de payer leur loyer.
L'adjectif s'écrit plutôt négligent; comment savoir si c'est à lui qu'on a affaire? De la même manière que dans l'exemple qui précède, il suffit de mettre au féminin le nom auquel négligent ou négligeant s'applique :
... en exhortant la locataire négligente à payer son loyer au début du mois.
L'adjectif négligent s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte; le participe présent négligeant, lui, reste invariable.
Et puisqu'il est question de négligence :
« Pendant cinq ans, Micheline di Pietro a tenté de se débarasser d'une locataire qui transformait sa maison en taudis. Ce sont finalement ses contants retards de paiement qui lui ont permis de l'évincer. » [Légende de la photo accompagnant l'article.]
Line Gingras
Québec
« Comment les Bougon manipulent la Régie » : http://www.cyberpresse.ca/article/20070220/CPACTUALITES/7...
16:10 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, coquilles, journalisme
20 février 2007
Infimes infirmités?
« ... et par une attention particulière accordée aux régions, contexte électorale oblige. » (Robert Dutrisac.)
« À cet égard, Michel Audet jouit d'une marge de manœuvre inespéré_... » (R.D.)
« Une étude publiée ce mois-ci par Statistique Canada souligne que les contraintes financières sont pour une infirme partie (12 %) à l'origine de l'écart dans la fréquentation de l'université entre jeunes issus de familles à bas ou moyens revenus et familles à hauts revenus. » (Bernard Descôteaux.)
Il n'est pas question d'un écart entre jeunes et familles, comme l'absence de préposition dans et familles le laisse entendre, mais entre jeunes issus de familles à revenus faibles ou moyens et ceux qui viennent de familles à revenus élevés.
« ... cette question ne pouvait se réduire à cette seule dimension d'une contribution financière exigée aux étudiants. » (B.D.)
D'après le Petit Robert et le Hanse-Blampain, on exige quelque chose de quelqu'un.
Line Gingras
Québec
« Un budget comme coup d'envoi des élections » : http://www.ledevoir.com/2007/02/20/131801.html?fe=321&...
« Des hausses justes » : http://www.ledevoir.com/2007/02/20/131818.html?fe=321&...
04:15 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, syntaxe, journalisme
17 février 2007
Concluons
« Pourtant, tout porte aujourd'hui à croire qu'ils ont laissé les jeunes courir à la mort sans réagir. Si telle devait être la conclusion de l'enquête, on pourrait en conclure que la colère des jeunes de Clichy-sous-Bois était finalement justifiée. » (Christian Rioux.)
... on pourrait penser...
... on pourrait estimer...
Line Gingras
Québec
« Le loup et l'agneau » : http://www.ledevoir.com/2007/02/16/131351.html
00:00 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 février 2007
Qui ça, « ils »?
« Pour le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, le choix de Bernard Drainville soulève des questions d'éthique. Ils soutiennent que M. Drainville pouvait avoir accès à de l'information privilégiée dont le Parti québécois pourrait maintenant bénéficier. » (Radio-Canada.)
Mario Dumont et le chef de l'Action démocratique du Québec, c'est une seule et même personne : Il soutient...
Line Gingras
Québec
« Bernard Drainville fait le saut en politique » : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2007/02/07...
08:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
13 février 2007
Avec quoi s'accorde le verbe?
« ... tout ne fait pas l'affaire de tous dans les provinces de l'Ouest. Par exemple, les velléités du gouvernement de démanteler la Commission canadienne du blé, qui détient un monopole de commercialisation du grain, crée__ des remous. » (Hélène Buzzetti.)
Nous le savons tous, avec quoi s'accorde le verbe : avec son sujet, lequel n'est pas nécessairement le nom ou le pronom le plus proche. Qu'est-ce qui crée des remous? Les velléités, noyau du syntagme sujet les velléités du gouvernement de démanteler la Commission canadienne du blé, qui détient un monopole de commercialisation du grain. Il faut donc mettre le verbe à la troisième personne du pluriel : créent.
Line Gingras
Québec
« Bilan de l'an 1 - Avait-on raison d'avoir peur des bleus? » : http://www.ledevoir.com/2007/01/20/128106.html
03:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, orthographe, journalisme
12 février 2007
Pas de kirpan à l'école
« Ces normes interdisent notamment à tout homme de lapider à mort une femme, ou encore que les visages soient cachés, sauf lors de la fête de l'Halloween. Elles stipulent également que les enfants ne devraient pas être en possession d'armes à feu à l'école, incluant le kirpan sikh. » (PC.)
Le kirpan n'est pas une arme à feu.
Line Gingras
Québec
« Une délégation de femmes musulmanes s'est rendue dimanche à Hérouxville » : http://www.ledevoir.com/nouvelles-en-continu.html#ID:4228...
00:00 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 février 2007
Vraie ou faux?
« Le drame, en partie faux, en partie vraie, qui survient dans cette vieille paroisse de Montréal, n'a rien du fait divers. » (Jean-Claude Leclerc.)
Le drame n'est pas en partie fausse, on s'en est rendu compte; mais il est faux, en partie; il est vrai, en partie également.
Line Gingras
Québec
« Expulsion à l'Immaculée-Conception - L'Église catholique a-t-elle fait preuve d'un manque de bonté? » : http://www.ledevoir.com/2006/12/18/125201.html
04:45 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, orthographe, journalisme
09 février 2007
Empêché, invariable?
« Ce qui ne nous a pas empêché_ de l’entendre dire... » (Site Web de BAZZO.TV.)
Le participe passé du verbe empêcher, employé avec l'auxiliaire avoir, s'accorde suivant la règle générale - avec le complément d'objet direct, s'il est placé devant le verbe.
Ce qui n'a pas empêché qui? - Nous : empêchés.
Line Gingras
Québec
« Ti-Coq.TV » : http://bazzo.tv/frequence.aspx?id=239
04:11 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, médias
08 février 2007
Tirer en tirant
« À Montréal, la réaction au code de conduite d'Hérouxville est généralement allée de la consternation à l'éclat de rire, mais M. Dumont a très bien vu les dividendes politiques qu'il pouvait tirer en tirant profit des inquiétudes du Québec profond. » (Michel David.)
... en exploitant les inquiétudes...
« Ce n'est pas pour rien qu'il a pris les devants lors de l'élection suivante en suivant un plan de campagne préparé de longue date où chaque événement quotidien était prévu. » (Manon Cornellier.)
... en se conformant à un plan de campagne...
Line Gingras
Québec
« Perspectives - Fracture politique » : http://www.ledevoir.com/2007/01/30/129180.html
« Dion, version PC » : http://www.ledevoir.com/2007/01/31/129311.html
23:50 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, journalisme, médias, presse
05 février 2007
Qu'est-ce qui frôle?
« Mais le coût de cette deuxième phase des travaux frôlent les 900 millions de dollars... » (Christian Rioux.)
Qu'est-ce qui frôle les 900 millions de dollars? le coût de cette deuxième phase des travaux. Le verbe doit s'accorder avec le noyau du syntagme sujet, le coût, qui a pour complément de cette deuxième phase; ce groupe est complété à son tour par des travaux.
Line Gingras
Québec
« Le nouveau tramway parisien fait fureur... et fait râler » : http://www.ledevoir.com/2006/12/21/125569.html
00:00 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, orthographe, journalisme
23 janvier 2007
Un bourbier et une guerre
« Au bourbier irakien, s'ajouterai__t peu à peu un bourbier iranien et une guerre régionale. » (François Brousseau.)
Qu'est-ce qui s'ajouterait? un bourbier iranien et une guerre régionale. Les sujets sont inversés, mais ils commandent quand même l'accord du verbe :
... s'ajouteraient peu à peu un bourbier iranien et une guerre régionale.
Line Gingras
Québec
« L'Iran pluraliste » : http://www.ledevoir.com/2007/01/22/128231.html
04:20 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, orthographe, journalisme
22 janvier 2007
Le refus de ne pas signer
« Les facteurs évoqués pour expliquer cette première chinoise sont au nombre de deux. Un, tout le monde s'accorde sur le fait que le refus répété de l'administration Bush de ne pas signer un traité interdisant ce type d'opérations, combiné à son ambition plus ample ou ferme à cet égard que celle de Clinton, a convaincu Pékin de se lancer dans la partie. Deux... » (Serge Truffaut.)
Refuser de ne pas signer, c'est tenir à signer... Je crois qu'on a voulu dire, plutôt :
... le refus répété de l'administration Bush de signer un traité interdisant ce type d'opérations...
Line Gingras
Québec
« La réduction chinoise » : http://www.ledevoir.com/2007/01/22/128208.html
02:50 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
21 janvier 2007
Anticipation du complément d'objet direct
« Avec ces quelques mots, les journaux Sun l'ont fait_, la nuance, dès le départ. » (Manon Cornellier.)
Afin de souligner une opposition entre les journaux Sun et le Journal de Montréal, on s'est servi du pronom l' pour anticiper le complément d'objet direct, nuance, de manière à le mettre en relief. Le participe passé aurait dû s'accorder avec ce pronom, qui précède le verbe :
... les journaux Sun l'ont faite, la nuance...
Line Gingras
Québec
« Le racisme en spectacle » : http://www.ledevoir.com/2007/01/20/128044.html
10:00 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, syntaxe, grammaire, orthographe, journalisme
20 janvier 2007
Ce slogan a conforté... quoi?
« C'est cette conviction des uns et cette inquiétude des autres qu'a d'ailleurs conforté__ ce slogan plutôt maladroit : "Tout est possible!" » (Christian Rioux.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde, on le sait, avec le complément d'objet direct, si ce complément est placé devant le verbe. Ce slogan a conforté quoi? la conviction et l'inquiétude : confortées.
Line Gingras
Québec
« Tout est possible » : http://www.ledevoir.com/2007/01/19/127935.html
00:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
18 janvier 2007
Les revenus ou les ressources?
« Le Québec a des alliés. Comme lui, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick et l'Île-du Prince-Édouard veulent voir les revenus des ressources naturelles non renouvelables prises en considération dans le calcul des paiements de péréquation. » (Manon Cornellier.)
Qu'est-ce qui sera pris en considération, si le Québec et ses alliés ont gain de cause? les revenus des ressources naturelles non renouvelables. Le noyau de ce groupe, complément d'objet direct du verbe voir, c'est revenus; à cet élément principal se rattache le complément déterminatif ressources naturelles non renouvelables. Il fallait donc mettre le participe passé, qui s'accorde avec les revenus à titre d'attribut du complément d'objet direct, au masculin pluriel : pris en considération.
Line Gingras
Québec
« Le cube Rubik de la péréquation » : http://www.ledevoir.com/2007/01/17/127670.html
01:21 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, orthographe, journalisme
17 janvier 2007
Et le catholicisme?
« Si l'héritage québécois - le christianisme, le protestantisme, le judaïsme et les sp_ritualités amérindiennes - occupera une large part du programme, l'ouverture à la diversité religieuse sera aussi au menu. » (Marie-Andrée Chouinard.)
On s'étonne d'abord, si on est mal réveillé : comment le catholicisme peut-il être exclu de l'héritage religieux des Québécois? Mais on se rend bien compte, l'instant d'après, qu'il est compris dans le christianisme - comme devrait l'être le protestantisme, cela va de soi.
Line Gingras
Québec
« Culture religieuse : un grand défi attend l'école » : http://www.ledevoir.com/2007/01/16/127578.html
04:40 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, religion, journalisme, presse
12 janvier 2007
Discordance pronominale
« Les spécialistes se sont cependant engagés hier à ne pas mettre en péril "la diplomation" des étudiants en médecine, comme le lui a ordonné vendredi le CSE [Conseil des services essentiels], mais sans préciser quand reprendront les stages cliniques présentement suspendus. » (Alexandre Shields.)
... comme le leur a ordonné...
Line Gingras
Québec
« Les médecins spécialistes ripostent » : http://www.ledevoir.com/2006/12/11/124607.html
05:10 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
10 janvier 2007
L'irritation est dû...
« L'irritation devant "l'accommodement raisonnable" et ses dérivés est dû_ en effet autant aux demandes qui sont faites à différentes institutions qu'aux réponses... » (Josée Boileau.)
Ainsi que nous l'avons vu hier, le participe passé du verbe devoir s'écrit dû au masculin singulier; la même règle s'applique à l'adjectif. Dû s'accorde cependant en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte; en outre, au pluriel comme au féminin, il perd l'accent circonflexe :
N'oubliez pas les égards qui lui sont dus.
Ces hausses de température sont-elles dues au réchauffement de la planète?
Dans la phrase à l'étude, ce n'est pas « l'accommodement raisonnable » qui est dû aux demandes faites aux institutions, mais l'irritation que l'on éprouve :
L'irritation [...] est due en effet...
Line Gingras
Québec
« S'accommoder » : http://www.ledevoir.com/2007/01/03/126233.html
02:31 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, orthographe, journalisme
09 janvier 2007
J'ai venu, j'ai vu, j'aurais du
« Il y a des rétrospectives plus douloureuses que d'autres pour un chroniqueur politique. Celle de 2005 avait été particulièrement mortifiante. Imaginez, je n'avais venu venir ni la chute de Bernard Landry ni l'effondrement de l'empire libéral à Ottawa. » (Michel David.)
Mortifiant...
* * * * *
« Depuis la fondation de l'ADQ, j'ai du enterrer Mario Dumont une bonne demi-douzaine de fois. »
Au masculin singulier, le participe passé du verbe devoir prend un accent circonflexe :
... j'ai dû enterrer Mario Dumont...
Line Gingras
Québec
« Mea-culpa » : http://www.ledevoir.com/2007/01/09/126805.html
02:24 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme